dimanche 17 juillet 2011

L'UMQ réservait à Québec un chien de sa chienne!

Comme si le dossier d'amphithéâtre de Québec n'avait pas assez de son lot d'emmerdeurs, voilà que l'Union des Municipalités du Québec (UMQ) vient s'immiscer dans le dossier et juge qu'il est inéquitable que le projet de loi entourant l'amphithéâtre soit négocié uniquement pour Québec et non pour l'ensemble des municipalités. En effet, monsieur Forest, maire de Rimouski et président de l'UMQ déclare: "Il faut être équitable. Ce qui serait inéquitable, c'est qu'on adopte une loi uniquement pour une municipalité, que ce soit Québec ou une autre. Pourquoi y aurait-il deux poids, deux mesures? Pourquoi ne pourrait-on pas bénéficier des mêmes privilèges?"

D'abord, j'aimerais rappeler au maire Forest qu'il est dans la nature même d'une Loi "privée" de ne s'appliquer qu'à un groupe/ville restreint. Des lois privées, il s'en adopte des dizaines par année! M. Forest devrait le savoir puisque sa ville a profité de lois privées à certaines occasions. C'est utile d'adopter ce genre de loi et c'est légal! Rien à voir avec deux poids, deux mesures.

Deuxièmement, M.Forest déclare ne pas pouvoir bénéficier des mêmes privilèges. Vraiment? Pour déclarer que la Ville de Québec a profité de "privilèges" que les autres n'ont pas, M.Forest sous-entend que la Ville a agi de manière illégale. Mais aucun juge n'a dit que l'entente signée avec Quebecor était illégale! La Loi sur les Cités et Villes (C-19) ne commande pas d'aller en appel d'offres pour signer des ententes de gestion lui rapportant des dividendes mais commande plutôt de le faire lorsque la Ville engage des dépenses. Ce que la Ville a fait et continuera de faire dans ce dossier, comme dans tous les autres dossiers où une ville engage des dépenses supérieures à 100,000$. Le contentieux de la Ville de Québec considère l'entente comme étant légale et le Ministères des Affaires Municipales aussi. Mais quelqu'un a décidé de s'opposer et de poursuivre... Et devant l'urgence d'agir dans le dossier, pour éviter de devoir attendre plusieurs années qu'un Juge confirme la légalité de l'entente, la Ville de Québec a demandé une Loi privée. Dans le projet de Loi 204, on souligne d'ailleurs que l'intervention du Législateur permettra le démarrage immédiat du projet.

L'UMQ peut très bien demandé au Ministère des Affaires Municipales d'amender la Loi C-19 afin de clarifier ce genre de situation, c'est d'ailleurs un point soulevé par le MAM lui-même, mais ces deux dossiers - projet de Loi 204 et amendement de la Loi C-19 - peuvent très bien se faire séparément. Contrairement à ce que réclame l'UMQ, la Loi C-19 n'a pas à être amendée préalablement à l'adoption du bill privé 204! Il n'y a absolument aucune raison! Est-ce qu'une autre municipalité au Québec envisage construire un édifice de 400M$?

En fait, il y a une raison! Et elle n'est pas du tout empreinte de vertu! L'UMQ veut simplement faire suer (et je suis poli) la Ville de Québec et lui faire payer son retrait de l'UMQ.

En novembre dernier, dans la foulée des doutes sur le financement d'élection de certaines municipalités, la Ville de Québec a décidé de se retirer de l'UMQ, prétextant "qu'il ne peut pas y avoir d'apparence de manquements à l'éthique ou de mauvaise administration, surtout à la tête de l'organisation qui regroupe les villes du Québec". Il n'en fallait pas plus pour soulever l'ire de l'UMQ et de ses représentants. Ceux-ci déclaraient d'ailleurs: "Que Québec quitte l'UMQ, soit. Mais qu'elle le fasse en émettant des doutes sur l'intégrité de ses représentants ne sera pas sans conséquence." De par la position inexplicable de l'UMQ dans le dossier de l'amphithéâtre, sommes-nous en train d'assister aux "conséquences" de ce retrait de la Ville de Québec?

En mai dernier, l'UMQ a tenté une approche envers Québec afin que cette dernière, ainsi que ses 300,000$ versés annuellement, réintègre l'UMQ. Mais Labeaume a réitéré sa position et refusé un retour à l'UMQ.

L'UMQ n'a donc pas pardonné à Québec! Et elle a réservé à Québec un chien de sa chienne dans le dossier le plus important pour la Capitale.

Décidément, rien n'est simple dans ce dossier. Mais, tous ces obstacles s'inscrivent dans ce que j'appelle, le plaisir de prendre pour les Nordiques...

lundi 11 juillet 2011

Les Coyotes 2012-2013: Une image à bâtir!

La saison 2011-2012 pourrait très bien être la dernière pour les Coyotes à Phoenix. Depuis leur élimination hâtive du printemps dernier, les Coyotes ont entre autre perdu leur gardien vedette Ilya Bryzgalov ainsi que le défenseur Ed Jovanovski de sorte qu'ils se retrouvent parmi les quelques équipes qui n'ont toujours pas atteint le plancher salarial de 48,3M$.

L'an dernier, alors qu'ils ont très bien fait sur la patinoire, la masse salariale des Coyotes était de 50,5M$ ce qui les plaçait au 22ième rang à ce chapitre. En laissant aller les gros salariés que représentaient Bryzgalov et Jovanovski, alors qu'il y a amplement d'espace sous le cap salarial, la LNH, qui agit à titre de propriétaire, laisse clairement comprendre que l'objectif cette année sera de limiter les dépenses. Le passé de la franchise a de toute façon démontré que les revenus seront minimes peu importe que le produit sur la glace soit compétitif ou non. La saison à venir risque d'être pénible en Arizona ce qui aura comme effet d'éloigner encore davantage les partisans et les potentiels investisseurs. Et probablement sonner le glas des Coyotes à Phoenix.

Ce qui mènera à la saison 2012-2013...

En date de ce 11 juillet 2011, neuf joueurs seulement, pour un total de 20,85M$ sont sous contrat pour la saison 2012-2013. Et pas nécessairement les meilleurs! De toute évidence, le propriétaire actuel - la LNH - ne souhaite pas s'engager sur le long terme. Le futur propriétaire aura donc toute la latitude désirée pour bâtir une équipe à son image!

La plus belle signature autour de laquelle bâtir est sans aucun doute celle du défenseur Keith Yandle (5,25M$) sous contrat jusqu'à la fin de la saison 2015-2016. Trois autres défenseurs sont également sous contrat pour la saison 2012-2013, soit Derek Morris, Rostislav Klesla et David Schlemko. Dans les buts, la situation serait réglée pour l'an 1 de la nouvelle franchise alors que Mike Smith et Jason Labarbera sont sous contrat. Mais pour cette seule année heureusement et leurs contrats sont facilement rachetables au besoin. Radim Vrbata, Raffi Torres et Boyd Gordon sont les trois seuls "attaquants" présentement sous contrat pour la saison 2012-2013.

La ville qui recevra la concession des Coyotes - advenant un déménagement qui devient de plus en plus inévitable - ne recevra pas une équipe aspirant aux grands honneurs à court terme. Si la situation demeure tel quel, il s'agira ni plus ni moins d'une équipe d'expansion ayant en prime un excellent défenseur en Keith Yandle. Si un propriétaire souhaite donner une image particulière à son équipe, en favorisant les joueurs francophones par exemple, il s'agit là d'une concession intéressante pour un modelage rapide de l'image de marque. La liste des UFA 2012 n'est par contre pas très alléchante et des transactions devront venir combler les trous. Plusieurs RFA sont par contre fort intéressants si le propriétaire se sent pour le moins agressif et désireux de lancer un message rapide.


vendredi 1 juillet 2011

Dernière année des Coyotes à Phoenix!

La dernière semaine aura été très forte de sens quant aux chances des Coyotes d'évoluer à Phoenix au-delà de la saison 2011-2012. Il y a d'abord eu la confirmation peu surprenante du retrait de Matt Hulsizer dans le derby Coyotes. Préalablement à Hulsizer, les autres groupes intéressés par les Coyotes semblent l'être à des conditions peu intéressantes pour Glendale ou non acceptables pour le Goldwater Institute (GWI).

À ces indices qui semblent indiqués que personne ne se portera acquéreur des Coyotes à Phoenix s'ajoute les récents propos de la mairesse de Glendale, Elaine Scruggs. Celle qui s'était battue avec vigueur contre le GWI pour sauver les Coyotes et qui a accepté d'avancer un autre 25M$ à la LNH pour les sauver dans le court terme semble maintenant prête à passer à autre chose. Dans un article parue dans le Glendale Star mercredi, la mairesse déclare avoir une date limite et qu'elle ne veut pas préparer le prochain budget de la ville avec ce point d'interrogation. Bien que, selon elle, le meilleur des scénarios demeure que les Coyotes soient le locataire principal du Jobing.com Arena, elle se dit également prête à aller de l'avant et passer à autre chose si ce scénario n'est pas possible. Elle ajoute que, depuis deux ans, Glendale a eu le dos au mur face à la LNH et a accepté de payer cette dernière pour gérer l'aréna mais qu'elle n'a plus l'intention de le faire dans l'avenir. On comprend donc que Glendale n'offrira pas 25M$ l'an prochain pour couvrir les éventuelles pertes financières des Coyotes en Arizona. Elle ajoute également qu'ils n'ont jamais eu de discussions ouvertes sur ce que serait la Ville sans les Coyotes et que cette discussion aura lieu en septembre. Elle démontre toute son impatience en qualifiant toute cette saga de distraction totale pour la Ville et qu'elle est prête à y mettre un date butoir. Elle n'a aucune idée des "soit-disantes" négociations en cours, laissant comprendre qu'il n'y en a probablement aucune!

À l'absence de propriétaires intéressés à opérer les Coyotes en Arizona et à l'impatience de la mairesse de Glendale face à toute cette situation, il faut ajouter une récente nouvelle concernant le Westgate City Center, voisin du Jobing.com Arena. Résultat de la récession nationale, ce méga-complexe ouvert en 2006 fait face à une saisie. Le Westgate City Center (WCC) a un lien étroit avec les Coyotes puisque le propriétaire actuel du WCC, Steve Ellman, l'a acquis de l'ancien propriétaire des Coyotes Jerry Moyes. En 2005, les Coyotes avaient justement choisi d'aller s'établir à proximité de ce complexe afin de créer ce qui devait devenir le nouveau symbole économique de la région.

Ce dernier événement confirme pourquoi la mairesse Elaine Scruggs est maintenant prête à envisager l'avenir sans les Coyotes. Elle a bien d'autres problèmes à régler dans l'immédiat que celui de tenter une franchise qui n'a jamais fait ses frais, qui a demandé énormément d'investissements publics et dont personne ne veut.

L'an dernier, c'est la LNH qui avait donné une date butoir à Glendale pour trouver un acheteur désireux d'opérer les Coyotes. Cette date butoir avait été repoussée et une solution court terme a été trouvée. Cette fois-ci, c'est la mairesse de Glendale qui va mettre un "deadline" et celui-ci a très peu de chance d'être repoussé. Et comme aucun investisseur sérieux ne veut risquer son propre argent dans les Coyotes à Phoenix, je suis convaincu, en ce 1er juillet 2011, que les Coyotes n'évolueront pas en Arizona pour la saison 2012-2013. L'historique financier de la concession et le contexte économique globale de la région feront fuir tout investisseur potentiel.

Une autre dé-localisation est à prévoir en 2012! Et si la LNH a décidé de conserver les Jets dans l'Est cette année plutôt que de transférer une concession comme Colombus ou Détroit dans l'Est comme ils le demandent depuis des années, est-il possible que ce soit parce que la LNH sait trop bien que l'avenir des Coyotes est précaire et que son avenir pourrait plutôt être... dans l'Est!

Québec doit être prête car IL Y AURA ENCORE DÉ-LOCALISATION L'AN PROCHAIN! Mais après ça, ça pourrait prendre plusieurs années!

Voilà le nouveau "P" stylisé de Phoenix cette année... Il représenterait apparemment mieux l'avenir de l'équipe.

HOENIX...!