mardi 28 août 2012

Pourquoi la LNH s'obstine tant que ça avec les Coyotes?

Pour ma santé mentale, j'ai pris une pause du suivi quotidien que je faisais depuis plusieurs mois sur la saga des Coyotes de Phoenix et à laquelle était intimement lié le retour, à court terme, des Nordiques dans la LNH. Le lancement de Zone Nordiques 2 m'incite à recommencer à suivre ce dossier. Si certains se moquent de ceux qui ont espéré un retour hâtif et traitent de rêveurs ceux qui y ont cru, plusieurs indices laissent à penser que c'était une possibilité bien réelle que les Nordiques effectuent un retour cet automne. De là, la question que je me suis faite le plus poser par mes amis et ma parenté bien au fait de ma passion par rapport à ce sujet: "Pourquoi la LNH s'obstine tant que ça avec les Coyotes?"

Bien honnêtement, jamais je n'aurais cru que le mois d'août puisse s'achever sans que rien n'ait changé concernant ce dossier. Plusieurs déclarations de la LNH laissaient clairement entendre que la Ligue ne demeurerait pas propriétaire indéfiniment. Mais alors, pourquoi donc rien n'a changé? D'autant plus que les dernières nouvelles concernant le tant espéré accord entre Jamison/Glendale/NHL ne semblent pas très positives!

Trois raisons majeures expliquent selon moi ce statu quo interminable.

D'abord, il existe de sérieux points d'interrogations quant à l'avenir de plusieurs équipes et les solutions possibles, elles, sont en nombre insuffisant pour l'instant. À court terme, on peut penser aux Devils du New-Jersey et aux Islanders de New-York comme équipes vivant une situation précaire. Dans le premier cas, le propriétaire Vanderbeek doit s'entendre avec ses créanciers pour rembourser une dette de 80M$. Selon les dernières nouvelles, il était sur le point d'obtenir un délai supplémentaire de deux ans pour se refinancer ou alors, pour vendre l'équipe. Le problème est donc repoussé mais est loin d'être réglé. Pour ce qui est des Islanders, le propriétaire a déclaré à plus d'une reprise que les Islanders ne joueraient plus dans le Nassau Coliseum une fois le bail complété, ce qui sera fait au terme de la saison 2014-2015. Et selon les résultats d'un référendum tenu l'été dernier, il est peu probable que M.Charles Wang, propriétaire des Islanders, puisse compter sur du financement public pour son amphithéâtre.

Ce qui m'amène à mon deuxième point pouvant expliquer la position de la LNH dans la saga des Coyotes: La volonté politique. Car contrairement à la situation des Islanders, la Ville de Glendale est prête à s'investir à la hauteur de 424M$ (Frais de gestion de 324M$/20ans plus stationnement). Selon une nouvelle sortie aujourd'hui, il semble que la ville de Glendale aimerait revoir cette entente. Peu importe ce à quoi ressemblera le montant final consenti par la Ville de Glendale, il s'agit d'une décision économique pour le moins douteuse. Pour la LNH par contre, il devient difficile de tourner le dos à une ville prête à se saigner à ce point pour du hockey. Car du côté de la LNH, quand vous entrevoyez plusieurs situations critiques (Phoenix, New-Jersey, Islanders), que trop peu d'avenues existent pour toutes les solutionner, qu'une telle volonté politique existe dans un des cas problématiques, alors vous donnez toutes les chances à cette situation de pouvoir se régler d'elle-même. C'est ce que fait la LNH. Car la volonté politique est importante pour la LNH! Elle est à la base de ce qui permet aujourd'hui à la Ville de Québec d'espérer un retour prochain et l'absence de celle-ci en 1995 explique le malheureux départ des Nordiques vers Denver. À ne pas en douter, sans cette volonté politique, les Coyotes seraient partie depuis belle lurette déjà. Mais Glendale était prête à investir des millions l'an dernier avec Hulsizer et elle a continué cette année avec Jamison. Est-ce que ça aboutira à quelque chose au final? Possible que non! Mais ça explique le statu quo actuel.

Une troisième partie de réponse sur l'entêtement de Bettman par rapport à Phoenix se trouve sans doute aussi dans la négociation actuelle de la convention collective. J'ai longtemps cru que l'AJLNH et la LNH, maintenant des partenaires dans la convention actuelle, ne pouvaient s'offrir le luxe d'un 2ème conflit de travail en 8 ans, un 3ème en 17 ans. Au coeur des négociations, le partage des revenus. Dans la convention actuelle, les joueurs reçoivent entre 54 et 57% des revenus selon le montant total de ceux-ci. Les propriétaires aimeraient ramener ce pourcentage en-deça de 50%. Si l'AJLNH devait accepter de diminuer à 50% leur part du partage des revenus, elle voudra sans doute s'assurer que ceux-ci seront maximiser. Une façon de maximiser ces revenus pourrait passer par le déménagement des Coyotes. Il est donc fort possible que la LNH ait voulu garder cette carte disponible dans son jeu des négociations. Avec les Coyotes toujours à Phoenix et personne pour les acheter, la LNH peut également menacer de dissoudre l'équipe et la vingtaine d'emplois qui y est rattaché. Dans un sens ou dans l'autre et dans le contexte actuel de négociations avec l'AJLNH, la LNH ne perd rien avec le statu quo.

Je suis maintenant convaincu qu'il y aura arrêt de travail dans la LNH. Et pour être honnête, je suis même rendu à le souhaiter car les effets d'un conflit risque fort de sonner le glas de quelques concessions en difficulté, dont les Coyotes. Déjà que la percée en finale d'Association l'an dernier n'a pas eu un effet "boum" au guichet, un conflit de quelques mois pourrait réellement mettre un terme au espoir de sauvegarde des Coyotes.

En terminant, mardi, c'est jour de vote. J'ai boudé le PLQ lors des trois dernières élections provinciales mais forcé d'admettre qu'aucun parti n'en a fait autant que le PLQ pour la région de Québec. De manière plus spécifique, Sam Hamad, comté de Louis-Hébert, a été un excellent député et ardent défenseur du projet d'amphithéâtre. On ne peut certainement pas en dire autant de Éric Caire de la CAQ dans La Peltrie... C'est donc sans gêne que je vous annonce que le mardi 4 septembre, il me fera grand plaisir de voter pour Sam Hamad du PLQ dans Louis-Hébert.




dimanche 8 juillet 2012

Advienne que pourra

"Advienne que pourra". C'est probablement ce que doit se dire Pierre-Karl Péladeau. Car selon la définition de ce proverbe francais, il faut agir selon notre conscience et faire le maximum mais l'accomplissement des choses n'en demeure pas moins en partie indépendant de notre volonté. Et nul doute que Péladeau a tout fait ce qu'il avait à faire pour obtenir une concession dans la LNH. Et il l'a bien fait. Il a présenté son plan à la LNH, il a obtenu le contrat de gestion du nouvel amphithéâtre à être construit, il a lancé un réseau de télévision sportive prêt à diffuser les matchs de son équipe, il a l'argent disponible pour acheter une équipe de la LNH, etc. Pour la suite des choses, il est à la merci des décisions de la Ligue.

Personnellement, je m'étonne que le 9 juillet 2012, je sois en train d'écrire sur le sujet du retour possible du hockey pour l'automne 2012. Pour être honnête, j'envisageais voir la LNH annoncer la fin des Coyotes à la mi-mars, soit alors qu'il reste 5 matchs à domicile pour les Coyotes. Je croyais que la LNH allait vouloir profiter de l'effet "dernière chance" pour attirer des curieux ou s'assurer de la présence des quelques fans. Plus tard, j'ai cru que l'annonce serait faite avant le début des séries, soit vers le 10-11 avril. Je croyais par contre que les Coyotes rateraient ces séries. Puis, dans mon dernier billet, je disais que ma date limite personnelle était le 1er juillet. C'était avant que la LNH rallonge de 30 jours l'entente qu'elle détenait avec la Ville de Glendale et qui devait se terminer le 27 juin.

À l'instar de la LNH, j'ai donc moi-même repoussé à quelques reprises ma date limite pour cesser d'y croire. Et je le fais encore une fois. Mais pour la dernière fois...! Dans un sens ou dans l'autre, une décision devrait être prise cette semaine.


GROS LUNDI

Greg Jamison n'a pas réussi à convaincre qui que ce soit qu'il avait accumulé les fonds nécessaires pour acheter l'équipe. Personnellement, la situation actuelle ne me surprend pas du tout puisqu'au mois d'août dernier, il y a presque un an, j'écrivais que Jamison ne réussirait pas à acheter l'équipe. D'ailleurs, selon NBC, la LNH aurait donné jusqu'à aujourd'hui lundi à Jamison pour démontrer qu'il avait complété son financement.

C'est aussi ce lundi 9 juillet que Doan avait identifié comme date limite à partir de laquelle il considèrerait des offres provenant d'autres organisations que celle des Coyotes. Joueur ayant toujours évolué pour cette même organisation (Jets/Coyotes), Doan souhaite terminer sa carrière à Phoenix mais veut être rassuré quant à l'avenir de l'organisation du désert. Or, il semble que Doan n'est pas été rassuré puisqu'il n'a toujours pas signé avec l'équipe.

C'est aussi ce lundi 9 juillet que les citoyens, à l'origine de la pétition s'opposant à l'entente, doivent dévoiler la liste des signatures recueillies. Si ce nombre est suffisamment élevé pour forcer la tenue d'un référendum, celui-ci aura lieu en novembre. Les instigateurs de la pétition remettent par ailleurs en considération cette date du 9 juillet et prétendent avoir plutôt jusqu'au 16 pour ce faire. C'est un dossier à suivre.

Parallèlement à cette pétition, une autre pétition circulait à Glendale dans laquelle les citoyens étaient invités à exprimer leur désaccord sur la hausse de la taxe de vente de 0,7%. Cette pétition a été déposée avec un nombre de signatures suffisamment élevé pour forcer la tenue d'un référendum en novembre. Ce référendum met en danger l'entente signée avec Jamison puisque cette hausse devait permettre à la Ville de Glendale d'engranger 23M$/année, argent qui doit servir à payer les frais de gestion de 20M$ pour la 1ère année de l'entente avec Jamison. Sans cette entrée d'argent, le Directeur-Général de la Ville a mentionné que la Ville pourrait ne pas disposer de fonds suffisants pour respecter l'entente.

Pour faire un résumé du merdier dans lequel se retrouve Glendale, la Ville fait face à une menace de deux référendums susceptibles d'anéantir l'entente. La tenue de l'un est déjà confirmée alors que la tenue du deuxième reste à l'être. Avec ces deux épées de Damoclès pendant au-dessus de l'entente, celle-ci pourrait ne pas pouvoir être confirmée avant novembre.

Un premier gros problème survient: Au début de la saison 2012-2013, la LNH devrait donc demeurer propriétaire de l'équipe en attendant de voir si Jamison et Glendale seront en mesure de conclure leur entente. Ce risque, la LNH devrait le courir sans compter sur les subventions de 25M$ venant de Glendale et sur lesquelles la LNH a pu compter depuis deux ans. Mais la LNH a renouvelé son entente avec Glendale pour 30 jours, soit jusqu'au 27 juillet. Elle ne l'a pas fait pour 6 ou 12 mois! J'imagine que cela en dit long sur les intentions de la LNH de demeurer propriétaire des Coyotes...

Puis, si malgré toutes ces embûches, cette entente devait être concrétisée et entrée en vigueur, l'Institut Goldwater (GWI) a annoncé qu'il contesterait cette entente pour non respect de la Gift Clause*. Avant de se lancer inutilement dans les dépenses judiciaires, GWI attend de voir si cette entente entrera réellement en vigueur ou si l'action des citoyens sera suffisante pour éviter à GWI d'intervenir dans le dossier.

Du côté de Québec, la Ville n'a toujours pas utilisé sa clause de sortie lui permettant de se sortir des appels d'offres qu'elle a lancés pour la réfection du colisée actuel. Ces réfections ont pour objectif de mettre le colisée à niveau et respecter les standards de la LNH. C'est clairement un indice que du côté de Québec et de Quebecor, on n'a pas lancé la serviette pour la saison 2012-2013! Mais là aussi, le temps presse si on veut pouvoir effectué ces travaux à temps. Le maire Labeaume avait parlé de la mi-juillet comme date limite où la Ville devrait prendre une décision à savoir si on doit foncer ou non avec ces travaux. Nous y serons à la fin de la semaine.

Encore le 9 juillet, plusieurs questions demeurent en suspend à commencer à savoir qu'arrivera-t-il des Coyotes et où évolueront-ils? Jamison trouvera-t-il de l'argent? L'entente avec Glendale et l'achat des Coyotes à la LNH pourront-ils être conclus sans embuche? La LNH décidera-t-elle d'aller jusqu'au bout du processus, quitte à demeurer propriétaire encore une année à Glendale? La LNH décidera-t-elle de carrément dissoudre l'équipe des Coyotes pour ainsi conserver Québec comme élément de négociation pour la convention collective (CBA) avec la NHLPA? Y aura-t-il transfert des Coyotes vers Québec?

La seule réponse qui me vient en tête est la suivante: Advienne que pourra!

*Les avocats de la Ville et ceux du Goldwater Institute ne s'entendent pas non plus sur le respect ou non de ce contrat par rapport à la Gift Clause. Selon les avocats de la Ville, pour déterminer si l'entente respecte ou non la Gift Clause, il faut faire le calcul suivant: A vs B+C. Pour faire leurs calculs, les avocats de Glendale ont utilisé les résultats de l'étude Pollack. :

A= Ce que la Ville paie selon l'entente (300M$ en frais de gestion + 24M$ en frais de rénovation) =324M$ sur 20 ans. Puisque le 15M$ que la Ville pourrait donner en frais de gestion de l'aréna (AMF) en 2025 n'a pas la même valeur qu'un 15M$ qu'elle pourrait donner en 2016, ce chiffre est ramené en valeur présente. Le 324M$ sur 20ans devient donc 204M$ en valeur présente. Le reste des chiffres que je donnerai pour représenter B et C est également remis en valeur présente.

B= Ce que la Ville percevra en frais de location, en surcharge sur les billets, en droit de nomination (naming rights) = 45M$.

C= Ce que la Ville perdra si l'équipe quitte selon divers scénarios = 177M$. Dans l'étude, ils ont pris le scénario actuel, soit 41 parties locales et 30 événements et estimé à 50, le nombre d'événements qui s'y tiendrait si les Coyotes n'y étaient plus.

Au final, selon les avocats de la Ville, ce que la Ville paie (204M$) est inférieur au total de ce qu'elle reçoit et sauve (45M$ + 177M$ = 222M$) La Ville y gagne donc 18M$ avec cette entente et respecte donc la Gift Clause.

Deux points seront soulevés par le GWI concernant ce que la Ville doit payer en AMF (point A):

D'abord, le GWI a déjà mentionné qu'il considèrerait comme une subvention, tout montant excédant 10M$/année en AMF. Dans l'entente actuel, c'est une moyenne de 15M$ que le groupe Jamison reçoit de la Ville de Glendale.

Puis, selon l'entente, Jamison reçoit la gestion complète du stationnement mais la Ville n'en tient absolument pas compte dans son calcul menant aux 324M$ sur 20ans. Or, le GWI estime que ce stationnement a une valeur de 100M$ sur 20ans. Cette estimation vient de...la Ville de Glendale elle-même!!! En effet, l'an dernier, quand la Ville avait tenté d'émettre des obligations pour 100M$ pour financer Hulsizer dans l'achat des Coyotes, c'était le stationnement qui servait à financer ce 100M$. Le GWI considère donc que sur 20 ans, ce n'est pas 324M$ que le groupe Jamison reçoit mais bien 424M$. En faisant le calcul A vs B+C, on réalise alors que le contrat ne respecte plus du tout la Gift Clause.

mardi 19 juin 2012

Ça passe ou ça casse

Cette semaine, ça passe ou ça casse! Du moins, en ce qui me concerne. Ma patience a ses limites et passé le 1er juillet, je me résignerai à dire: "Les Coyotes resteront en Arizona encore une année..." Mais nous ne sommes que le 25 juin et rien est réglé à Glendale alors, je garde espoir. D'autant plus que des échéances importantes arrivent à terme cette semaine. Deux dates importantes en fait: 27 juin et le 1er juillet.


27 juin

Le 8 juin, journée du vote sur l'entente, Gary Bettman a indiqué aux membres du conseil que le contrat entre la LNH et Glendale qui devait initialement expirer 5 jours après la fin de la saison des Coyotes (dernier match des Coyotes = 22 mai 2012) avait finalement été reporté de 30 jours, ce qui nous met au 27 juin.

Plus important encore, l'entente signée entre la Ville de Glendale et le groupe Jamison devient caduque le 27 juin. C'est l'information rapportée par l'avocat de Glendale dans son plaidoyer devant le Juge Fink. Cette précision servait à convaincre le juge que l'argument de l'Institut Goldwater (GWI) demandant que la Ville aille en appel d'offres était irrecevable car la Ville pourrait ne pas avoir de deuxième chance de trouver un gestionnaire.

Pour faire un résumé de cette audience, le GWI critiquait l'entente signée et votée par le conseil de Ville de Glendale sur trois points. En plus de l'absence d'appel d'offres, le GWI prétendait que cette entente ne pouvait être effective immédiate car la clause d'urgence ne pouvait pas être utilisée puisque le conseil n'avait pas obtenu l'accord d'au moins 5 conseillers lors du vote (4-2). Le Juge a immédiatement donné raison au GWI sur ce point, ouvrant ainsi la porte à une demande de référendum sur cette dépense, référendum qui aurait seulement lieu en novembre prochain si 1862 signatures sont obtenues d'ici le 8 juillet. À voir les sondages en défaveur de cette dépense municipale, il y a fort à parier que ces signatures seront obtenues sans problème.

Le troisième argument amené par le GWI, point sur lequel, tout comme celui de l'absence d'appel d'offres d'ailleurs, le Juge n'a toujours pas rendu de décision, référait au fait que le vote était illégal puisqu'il avait été tenu sur un contrat inachevé, deux annexes importantes aux yeux du GWI n'ayant toujours pas été élaborées.


1ER JUILLET

Je n'apprends rien à quiconque suit moindrement les activités de la LNH. Le 1er juillet, c'est l'ouverture du marché des joueurs autonomes. Les joueurs sans contrat ont l'occasion de décider où ils poursuivront leur carrière. Il m'apparait donc évident que, pour le bien de la franchise, qu'elle demeure ou non en Arizona, une décision finale doit être prise en ce qui concerne l'année 2012-2013.


DEUX SCÉNARIOS POSSIBLES

Avec l'incapacité de plus en plus évidente de Jamison à compléter le financement pour l'achat des Coyotes, la ligue doit prendre une décision. Ou bien elle vend l'équipe à un propriétaire voulant opérer la franchise dans un autre marché, ou bien elle continue encore une autre année à opérer elle-même la franchise à Glendale. Si la Ligue devait opter pour cette deuxième option, elle ne pourra compter sur le 25M$ octroyé depuis 2 ans. Ce montant n'a pas été prévu au budget final. Au mieux, peut-être pourra-t-elle compter sur le 17M$ adopté. Encore là, ça reste à voir car rien n'est clair de ce côté.


CONFLIT DE TRAVAIL EN VUE ?

Plusieurs avancent que la LNH ne ressent pas de pression particulière avec la situation précaire des Coyotes car un conflit de travail pointe à l'horizon. Personnellement, je ne crois pas qu'il y aura arrêt de travail. Depuis la signature de la dernière entente collective (CBA), les joueurs et propriétaires sont partenaires et se partagent les revenus dans un pourcentage déterminé. Ce pourcentage sera sans doute au coeur des prochaines négociations mais celles-ci, si elles devaient entraîner un éventuel conflit de travail, aurait un impact sur le revenu total à être partagé, ce qui entraînerait des pertes pour les deux parties. Les partenaires que sont l'AJLNH et la LNH ne peuvent tout simplement pas se permettre une deuxième interruption de leurs activités en 8 ans.


PLUSIEURS POINTS D'INTERROGATION

Quelle décision rendra le Juge Fink concernant la légalité du vote tenu sur l'entente signée avec Jamison? Ce dernier réussira-t-il à compléter son financement? Les citoyens de Glendale auront-ils à se prononcer sur cette entente en novembre prochain? Le GWI menacera-t-il la légalité de l'entente quant au respect de la "Gift Clause" ? Y aura-t-il conflit de travail au début de la saison 2012-2013? Si la LNH devait demeurer propriétaire de l'équipe encore une autre année, quelle compensation financière obtiendra-t-elle de la ville de Glendale?

Dans cette saga qui n'en finit plus, on a beau être le 25 juin, plusieurs questions demeurent sans réponse. Alors, est-ce qu'on s'apprête à tirer une conclusion au livre sur la saga des Coyotes ou bien on débute un nouveau chapitre. C'est ce qu'on saura d'ici quelques jours.

En attendant, voici mon scénario: Le 27 juin, l'accord entre Glendale et Jamison devient caduque. On apprendra que Jamison n'a pu recueillir les montants espérés malgré l'accord signé avec Glendale car l'entente a été menacée et salie par le GWI. La LNH mentionnera qu'elle a tout fait pour en arriver à une conclusion heureuse pour les citoyens de Glendale mais qu'elle n'a malheureusement pas d'autres choix que d'explorer d'autres options. Et le 29 juin: conférence de presse annonçant le retour des Nordiques.

En attendant de connaître le scénario de M.Bettman, dites-moi, quel est le vôtre?

lundi 18 juin 2012

Le temps des grandes décisions

Alors que demain le Goldwater Institute (GWI) demandera à la cour de l'Arizona d'annuler le vote tenu le 8 juin par la Ville de Glendale sur le contrat de gestion octroyé à Greg Jamison par la Ville de Glendale pour quelques 324M$ sur 20 ans, les Gouverneurs de la LNH, eux, se réuniront quelques heures plus tard à Las Vegas pour discuter, entre autre chose, de la situation des Coyotes de Phoenix.

La situation des Coyotes représente sans aucun doute le dossier le plus pressant que doivent régler les dirigeants de la LNH. Une décision s'impose et celle-ci pourrait être facilitée si, en matinée, le Juge devait donner raison au GWI et ordonner la reprise du vote lorsque le contrat sera complet. Car, faut-il le rappeler, ce que le GWI reproche à la Ville de Glendale, c'est d'avoir voté sur un contrat dont certaines annexes sont toujours non écrites. Et même si la Ville devait avoir gain de cause demain, plusieurs obstacles demeurent, à commencer par les finances mêmes de M.Greg Jamison. La semaine dernière, Forbes rapportait que Jamison n'avait cumulé que 50M$. Cette information n'a jamais été démentie par le principal intéressé. Puis dimanche sur twitter, il a été rapporté que Jamison ne parviendrait pas à rassembler les fonds nécessaires et que le deal serait mort.

L'entente signée entre Jamison et la Ville de Glendale amène son lot de problèmes et ce, des deux côtés des signataires. Du côté de la Ville, le GWI prétend que cette entente contrevient à la "gift clause", un point sur lequel la Cour devra peut-être éventuellement se pencher. Et pour Greg Jamison, l'entente signée ne contient aucune clause de sortie, ce qui doit contribuer à refroidir les investisseurs les plus aventureux. Déjà qu'il doit être difficile pour Jamison de trouver des investisseurs prêts à mettre de l'argent dans une aventure aussi risquée, si celle-ci doit se poursuivre pendant 20 ans, elle devient sans doute suicidaire aux yeux de plusieurs.

Parallèlement à tout ça, on apprend que la LNH se cherche un conseiller légal pour les Coyotes et le Jobing.com arena. Est-ce en lien avec un éventuel conflit avec la Ville advenant le départ de la concession? La Ville doit toujours 25M$ à la LNH. Elle en a 20M$ de ramassés qui sont mis en fiducie et un autre 5M$ qui devra être pris dans le fonds d'urgence de Glendale. Aux dernières nouvelles, la Ville se sentait flouée par l'entente de 25M$ signée avec la LNH et n'avait pas du tout l'intention de remettre tout cet argent à la LNH, surtout dans l'état actuel de ses finances.

Cette embauche n'a peut-être rien à voir avec ce que j'avance mais je me souviens que le maire de Winnipeg avait fait référence à des contraintes légales l'an dernier lorsque des rumeurs persistantes retournaient les Coyotes à Winnipeg. La LNH se prépare-t-elle à ce genre de situation? Car s'il s'avérait que la LNH décide de "tirer la plug" sur les Coyotes dans les jours à venir, certains aspects légaux seraient sans doute à régulariser avec la Ville de Glendale. À commencer par ce 25M$.

Du côté du bureau des Gouverneurs de la LNH, on fait certainement le constat qu'après s'être impliqué en mai 2009, la situation n'est toujours pas réglée 37 mois plus tard. Si la situation n'est pas retardée demain par un jugement ordonnant la reprise du vote, elle pourrait l'être par une éventuelle poursuite du GWI sur le contenu de l'entente. À la base, la situation est aussi tout simplement retardée par la difficulté que rencontre Greg Jamison à amasser les fonds nécessaires. Et la date limite approche! Et il est logique de penser que la réunion des Gouverneurs de juin était une date critique pour approuver le transfert de l'équipe à Greg Jamison. Et puisqu'il est impossible de confirmer un tel transfert dans les circonstances actuelles, peut-être se verront-ils dans l'obligation de discuter d'un autre type de transfert...?

C'est à suivre. Une chose est certaine, on n'en a pas pour très longtemps à rester sans réponse.

samedi 9 juin 2012

Bettman va allin...avec 2 et 7 offsuit!

"Nous sommes allin!" Voilà l'expression qu'a utilisée vendredi, devant le conseil de Ville de Glendale, le commissaire Gary Bettman. Il a cependant négligé de spécifier les cartes qu'il avait dans les mains. Et quand on retourne ces cartes, on découvre 2 et 7 dépareillées...

Comme un joueur de poker qui va allin avant la fin de la main, Bettman s'en remet au hasard, ne contrôle plus rien et espère que la chance saura le favoriser. Mais quand il y va avec de telles cartes, c'est plutôt un miracle qu'il espère!

LOIN D'ÊTRE TERMINÉ

Pour ceux qui ont suivi la saga (Je ne parle évidemment pas de RDS ici qui parlait vendredi à l'anti-chambre de fin du rêve pour Québec tout en s'empressant de qualifier d'éléphant blanc le nouvel amphithéâtre à être construit), le vote de vendredi ne représente aucune surprise. Déjà il y a quelques semaines, c'est dans ces mêmes proportions (4-3) que les conseillers avaient voté un budget préliminaire prévoyant 17M$ pour la gestion de l'aréna (AMF = Arena Management Fee). L'absence d'une des trois opposantes à ces frais de 17M$ était absente hier, d'où le résultat de 4-2.

Vendredi matin, avant que le conseil de ville de Glendale ne se prononce sur l'entente, le Goldwater Institute (GWI) avait déposé une injonction pour empêcher la tenue de ce vote. Tout en reconnaissant des violations claires au jugement de cour rendu en 2009 selon lequel les documents doivent être rendu public au moins 24h avant la tenue d'un vote, la Juge Katrine Cooper a donné raison aux avocats de la Ville de Glendale et admis ne pas avoir le pouvoir d'empêcher la tenue d'un vote. La Juge Cooper a par contre donné des munitions clairs aux avocats du GWI en affirmant ceci: "Ce que la Ville s'apprête à faire ne respecte pas un ordre de la cour et pourrait mettre en péril la capacité de cette entente de s'appliquer parce qu'elle deviendrait sujette à des poursuites d'ordre juridique." ("What the city is preparing to do, not complying with the court's order, may jeopardize the ability to carry forward with that agreement because it would be subject to attack legally.")

C'est donc dans ces circonstances que les conseillers de Glendale ont tenu leur vote sur l'entente avec Jamison avec le résultat que l'on connait.

RETOUR EN COUR LUNDI

On devine donc facilement ce qui se passera demain. Le GWI retournera en cour pour contester la tenue de ce vote qu'il considère illégal. La Vice-Présidente du GWI l'a elle-même confirmé dans cette entrevue téléphonique. "We're back in court on Monday. I garantee it!" Et on ne parle même pas ici de contestation de l'entente tel quelle, mais simplement de la tenue du vote. Selon un précédent jugement, la Ville doit rendre public tous les documents relatifs à la tenue d'un vote 24h avant celui ci. Or, dans le cas qui nous préoccupe, le contrat a été soumis lundi mais référait à des annexes qui elles, n'avaient pas été soumises et dont certaines (Annexes C et G) n'avaient mêmes pas été rédigées encore! Les membres du conseil de Ville de Glendale ont donc voté sur un contrat non complet! C'est aussi ça que le GWI contestera en cour lundi.


RESPECT DE LA GIFT CLAUSE?

Les avocats de la Ville et ceux du Goldwater Institute ne s'entendent pas non plus sur le respect ou non de ce contrat par rapport à la Gift Clause. Selon les avocats de la Ville, pour déterminer si l'entente respecte ou non la Gift Clause, il faut faire le calcul suivant: A vs B+C. Pour faire leurs calculs, les avocats de Glendale ont utilisé les résultats de l'étude Pollack. :

A= Ce que la Ville paie selon l'entente (300M$ en frais de gestion + 24M$ en frais de rénovation) =324M$ sur 20 ans. Puisque le 15M$ que la Ville pourrait donner en frais de gestion de l'aréna (AMF) en 2025 n'a pas la même valeur qu'un 15M$ qu'elle pourrait donner en 2016, ce chiffre est ramené en valeur présente. Le 324M$ sur 20ans devient donc 204M$ en valeur présente. Le reste des chiffres que je donnerai pour représenter B et C est également remis en valeur présente.

B= Ce que la Ville percevra en frais de location, en surcharge sur les billets, en droit de nomination (naming rights) = 45M$.

C= Ce que la Ville perdra si l'équipe quitte selon divers scénarios = 177M$. Dans l'étude, ils ont pris le scénario actuel, soit 41 parties locales et 30 événements et estimé à 50, le nombre d'événements qui s'y tiendrait si les Coyotes n'y étaient plus.

Au final, selon les avocats de la Ville, ce que la Ville paie (204M$) est inférieur au total de ce qu'elle reçoit et sauve (45M$ + 177M$ = 222M$) La Ville y gagne donc 18M$ avec cette entente et respecte donc la Gift Clause.

Deux points seront soulevés par le GWI concernant ce que la Ville doit payer en AMF (point A):

D'abord, le GWI a déjà mentionné qu'il considèrerait comme une subvention, tout montant excédant 10M$/année en AMF. Dans l'entente actuel, c'est une moyenne de 15M$ que le groupe Jamison reçoit de la Ville de Glendale.

Puis, selon l'entente, Jamison reçoit la gestion complète du stationnement mais la Ville n'en tient absolument pas compte dans son calcul menant aux 324M$ sur 20ans. Or, le GWI estime que ce stationnement a une valeur de 100M$ sur 20ans. Cette estimation vient de...la Ville de Glendale elle-même!!! En effet, l'an dernier, quand la Ville avait tenté d'émettre des obligations pour 100M$ pour financer Hulsizer dans l'achat des Coyotes, c'était le stationnement qui servait à financer ce 100M$. Le GWI considère donc que sur 20 ans, ce n'est pas 324M$ que le groupe Jamison reçoit mais bien 424M$. En faisant le calcul A vs B+C, on réalise alors que le contrat ne respecte plus du tout la Gift Clause.


ÉCHÉANCE

Lors du conseil de Ville de vendredi, Gary Bettman l'a avoué. Initialement, le contrat entre la Ville et la LNH expirait 5 jours après le dernier match de l'équipe (qui a été joué le 22 mai). Les deux parties ont repoussé la date de 30 jours ce qui donne le 22 juin (ou le 27 car ce n'était pas clair de quelle date partait le 30 jours). Bettman a également reconnu, devant les membres du conseil de Ville que la situation ne pouvait pas perdurer encore très longtemps car d'ici 2-3 semaines, si rien n'est finalisé, la LNH se retrouvera alors devant une situation incertaine et délicate.

Du côté des la Ville, les avocats ont également mentionné à la Juge Cooper, celle qui devait trancher la demande d'injonction sur la tenue du vote émise par GWI, que la LNH allait finir par s'impatienter si ce dossier ne finissait pas par aboutir. Un avocat a même déclaré à une journaliste de Glendale que la LNH avait dit à la Ville de closer le deal ou sinon, c'était la relocalisation.


FINANCEMENT NON COMPLÉTÉ

On a également appris, lors du conseil de vendredi, que Jamison nécessiterait encore 2-3 semaines pour finaliser le financement et qu'il n'avait pas la liberté de nommer ses créanciers pour l'instant. Ce que Forbes rapportait la semaine dernière - et ce que Jamison n'a pas nié - c'est que le financement n'était pas complété. La conclusion de l'entente avec Glendale servirait à convaincre les créanciers de Jamison d'embarquer.

Il n'a pas à dire, Bettman y va allin et il n'a pas une paire d'as entre les mains. Malgré que l'entente ne soit pas encore complétée, il prend la chance de la faire passer au conseil. Malgré le fait qu'il est permis de douter que cette entente respecte l'esprit de la Gift Clause, il prend la chance que le GWI fermera les yeux. Malgré le fait que Jamison n'ait pas amassé tout l'argent, il prend la chance que cette entente permettra à son dernier espoir de compléter son financement. Vraiment, pour que Bettman remporte son pari, il a besoin de prendre beaucoup de chance. Et comme au poker, il arrive que 2 et 7 dépareillées remporte la main. Par contre, les odds n'étant pas de son bord, une telle chose n'arrive pas souvent et de deux, tous savent que sur le long terme, c'est une main assurément perdante!

Mais Bettman sait qu'il peut se permettre de prendre toutes ces chances car sa seule certitude, c'est que Québec, elle, est prête à recevoir ses Coyotes!

Demain s'amorce donc la semaine la plus cruciale du hockey professionnel à Québec depuis 1995. Le Coyote déjà passablement amoché recevra le coup fatal.


mardi 8 mai 2012

La balle (de fusil) est dans le camp de Glendale

Lundi matin, comme si ce moment de la semaine n'était pas assez pénible déjà, une rumeur est sortie pour annoncer que la LNH ferait une annonce en soirée concernant la vente des Coyotes. Plusieurs ont conclu que c'était pour annoncer une entente entre le groupe de Jamison et la LNH, semant la déprime chez certains citoyens de Québec.

Mais lors du point de presse, qu'avons-nous réellement appris?  Très peu!  En fait, la LNH a en quelque sorte confirmé que Jamison était l'unique et dernier espoir de la LNH pour sauver Glendale.  Et la partie que la LNH veut surtout que l'on retienne, c'est que la LNH, la Ville de Glendale et Greg Jamison se sont entendus pour continuer de travailler pour en venir à un accord.

Les médias ont rapidement sauté à la conclusion qu'une entente de principe avait été conclue.  Personnellement, je trouve ce terme grossièrement exagéré.  Au mieux, la LNH, la Ville de Glendale et Greg Jamison ont convenu de continuer de travailler sur une entente.

Après 3 ans d'effort, je crois que si la LNH avait eu à vendre l'équipe, elle l'aurait déjà fait. Même que si elle avait eu espoir que ce marché de l'Arizona puisse un jour devenir lucratif pour elle, la LNH aurait même pu envisager baisser son prix de vente ou financer d'elle-même un éventuel acheteur afin de créer une situation gagnant-gagnant qui puisse respecter les conditions du Goldwater Institute (GWI) en matière de subvention du Public aux compagnies privées.

En fait, la mise au point d'hier aura permis à la LNH, tout en restant vague, d'atteindre deux objectifs. Elle a créé une certaine excitation auprès des fans des Coyotes tout en mettant les projecteurs sur la Ville et le GWI pour la suite des choses.  Le coyote est à l'agonie et on s'apprête à l'abattre.  La LNH remet le fusil à Glendale et au GWI et leurs dit: "Abattez-le vous même!"

Car comment Glendale pourrait agir autrement? Ou comment le GWI pourrait ne pas intervenir si tel n'était pas le cas? Glendale a un déficit budgétaire de 35M$; après avoir mis 20M$ en fiducie pour respecter l'entente de 25M$ avec la LNH pour la saison 2011-2012, Glendale peine à trouver les 5M$ restant; les 250,000 citoyens de Glendale verront leur taxes foncières être augmentées de 30% cette année; la Ville effectue des coupures de personnels et de services pour boucler le budget; la Ville envisage maintenant augmenter la taxe de vente de 0,7%.  En ce faisant, Glendale deviendrait la Ville la plus hautement taxée des États-Unis! Et à tout cela, il faut rajouter que la ville est menacée de poursuite par sa concession de la NFL, les Cardinals, pour une somme de 66,7M$ pour 3200 places de stationnement manquantes.  Dans ces conditions, Glendale a-t-elle vraiment les moyens d'offrir entre 15-20M$ annuellement au groupe Jamison?  Et a-t-elle les moyens de s'exposer à des frais judiciaires que pourrait entrainée une poursuite du GWI si elle décidait d'aller de l'avant et supporter le groupe Jamison?

La LNH a remis la décision entre les mains de la Ville. Vraiment, la balle est entre les mains de la Ville de Glendale!  Reste à savoir si cette balle se trouve dans un fusil...!

Tout ceci étant dit, le parcours impressionnant des Coyotes m'agace... C'est la seule chose qui, selon moi, pourrait retarder l'inévitable.  Mais peut-être pas non plus!

Une chose est certaine, du côté de Québec, on continue d'avancer selon le plan désiré que la LNH s'installe ici en 2012.  Si d'ici un mois, la conclusion n'est pas celle escomptée, on révisera du côté de la Ville en ce qui a trait aux rénovations du vieux Colisée.

dimanche 6 mai 2012

Le mirage de Phoenix!

Depuis plusieurs mois déjà, on parle d'une offre à être conclue d'ici quelques semaines.  Traduction: Au loin, on a cru voir poindre une offre de Greg Jamison pour acheter les Coyotes de Phoenix mais depuis qu'on s'est rapproché - de la date limite! -, on a réalisé qu'aucune offre n'avait encore été déposée, n'avait encore même été écrite et que tout cela n'était rien de réel ou de bien solide.  Que tout cela, c'était un mirage!

Encore la semaine dernière, on rapportait, encore sans jamais être capable de détecter les mirages créés par la chaleur de l'Arizona, que le conseil de Ville de Glendale aurait a voté sur une offre de Jamison le mardi 8 mai.  Dans la réalité, en ce dimanche 6 mai, rien de tel n'est prévu à l'horaire du conseil de Ville de Glendale du 8 mai 2012. Ça, c'est la réalité!

Penser qu'une offre impliquant un apport financier important de la Ville de Glendale pour aider l'achat des Coyotes par le groupe Jamison pourrait être jugée acceptable aux yeux du Goldwater Institute (GWI), c'est encore confondre un mirage avec la réalité.  On rapporte que l'apport de Glendale recherché par le groupe Jamison monterait à la somme de 305M$ sur 21 ans.  En 2011, le GWI s'opposait à une entente conclue entre Matt Hulsizer et la LNH, et acceptée par le conseil de ville de Glendale, dans laquelle Glendale s'impliquait à la hauteur de 197M$, soit 97M$ pour gestion du Jobing.com Arena pendant 7 ans et 100M$ pour l'achat du club financés par des obligations vendues et qui auraient été remboursées par les frais de stationnement.  Le mirage actuelle prétend donc que le GWI est intervenu pour bloquer une vente dans laquelle Glendale s'impliquait financièrement pour 197M$ mais que le GWI accepterait celle de Jamison dans laquelle la Ville s'implique pour 305M$...!  

Le mirage actuel veut que tous travaillent très fort et en collaboration pour en venir à une entente dans les jours à venir.  Car rendu au début du mois de mai, le temps presse quand même, et les images du mirage commence à se préciser...

Et voici ce que nous montre la réalité:

Le GWI est encore en dispute avec la Ville concernant les subventions de 25M$ que celle-ci a faites à la LNH au cours des deux dernières années et réclament toujours de voir tous les documents relatifs au dossier des Coyotes, ce que Glendale retarde de faire.  Un juge a d'ailleurs récemment réitéré un premier jugement rendu en décembre dernier et donnant raison au GWI sur ce point.

La réalité, c'est aussi que la LNH est en dispute judiciaire avec l'ancien propriétaire de l'équipe, Jerry Moyes, celui ayant déclaré faillite et ainsi forcé la LNH à racheter l'équipe, pour que Moyes rembourse les pertes encourues depuis l'achat des Coyotes il y a près de 3 ans!  C'est ça la réalité!

Penser que les spectateurs présents depuis le début des séries seront tous de retour en aussi grand nombre dès octobre prochain et ce, pour les 41 parties locales, c'est encore confondre mirage et réalité.  En fait, même la moyenne annoncée de 12421 spectateurs pour la saison régulière est un mirage.  Dans la réalité, ce nombre représente davantage le nombre de fesses que de paires de fesses.  Car, sauf pour quelques exceptions, il y avait beaucoup moins que 12421 spectateurs dans l'amphithéâtre ce qui signifie que plusieurs milliers de personnes possédaient des billets mais faisaient le choix conscient de ne pas utiliser leur privilège.  C'est un signe réel beaucoup plus grave encore que de simplement refuser d'acheter un billet!  La réalité, c'est que cette concession continuera de perdre entre 15M$ et 35M$ annuellement.

Quand, très bientôt, on se sera rendu à cette soit-disante fontaine de jouvence pour finalement réaliser qu'il n'en est rien et que tout ça n'était qu'un mirage, on réalisera bien des choses.  D'abord, que la LNH a échoué dans sa tentative d'installer systématiquement le hockey dans les gros marchés du Sud des États-Unis; qu'ensuite, la LNH, sous la menace potentielle de voir sa franchise la plus prospère, les Maple Leafs, la poursuivre si les Coyotes s'installaient sans son consentement à Hamilton, n'a eu d'autres choix que de racheter la concession des Coyotes; que devant l'impossibilité de trouver des acheteurs désireux d'opérer cette concession dans un marché non propice au hockey, la LNH a tenté, de connivence avec les Matt Hulsizer et Greg Jamison, de faire prendre les réels risques financiers par les citoyens de Glendale et finalement, que tous cette saga, tous ces revirements et toutes ces interventions du GWI auront permis à la LNH de quitter un marché dans lequel le constat d'échec a été fait il y a bien des années déjà tout en conservant le contrôle sur la prochaine destination et sur le prochain propriétaire.  

Dans le climat aride et désertique de l'Arizona, rien ne pousse!  Encore moins des partisans de hockey!  Ça, c'est la réalité!

jeudi 26 avril 2012

Les derniers soubresauts du coyote!

Soubresaut: nom masculin, mouvement brusque, convulsif.

Voilà ce que vit présentement le coyote de Phoenix.  Je faisais référence, dans mon dernier article, à ces soubresauts qui étaient pour survenir.  La sortie de Jamison se montrant très positif quant à ses chances de succès dans sa recherche d'acquisition de la franchise, la victoire sur les Blackhawks de Chicago au premier tour sont au nombre des soubresauts que vie actuellement le coyote. Oui, le Coyote continue de bouger, de gémir, pousse encore quelques hurlements ici et là mais la finalité, elle, approche et on la connait tous.  Le coyote se meurt.  Et il mourra. Dans un mois? dans deux semaines? On ne le sait pas.  Mais le coyote est décompté!

Samedi dernier, Jamison a fait une première apparition publique dans laquelle il mentionnait tout faire pour sauver le coyote. ("We are optimistic that we can get this done but if it doesn't, we can't say it's been for lack of effort")
Sans toutefois donné aucune garantie quant aux résultats, il disait progresser dans sa tentative. ("There's been progress made. We are optimistic that this can get done, but this is not a guarantee that this can get done.")
Du même coup, il félicitait presque la LNH pour les efforts que celle-ci faisait pour sauver la franchise. ("I can tell you straight up the NHL is committed to this marketplace")



Mais pourquoi Jamison fait-il cette sortie publique?  En fait, il faut plutôt se poser la question suivante: Ferait-il cette sortie si le dossier allait si bien? Car apparemment, il négocie avec la LNH depuis le mois d'août dernier et était alors à quelques semaines près d'en venir à une entente. Pour ma part, j'émettais de grosses réserves quant à ses chances de succès et mentionnais que Jamison n'y parviendrait pas.  En février, même chose.  Il était également tout près de conclure. Or, deux mois plus tard, rien n'est conclu!  Mais M.Jamison sort publiquement pour démontrer son intérêt que l'on connait pourtant depuis 8 mois! Après 8 mois d'effort, et après être passé si proche selon certains "rapporteurs", on aurait été en droit de s'attendre à ce que l'on voit plutôt M.Jamison faire une sortie, main dans la main, avec M.Bettman assis à ses côtés à une table de conférence annonçant l'achat de la concession.  Mais il n'en est rien!  En fait, selon les dires même de M. Jamison, il lui faudra peut-être encore deux mois(!) pour amasser les fonds nécessaires et conclure l'entente!

Parole de Bill Daly, la LNH n'attendra pas 2 mois avant d'arrêter sa décision!

Un autre problème se dresse devant Jamison.  Avant le 2 mois auquel Jamison fait référence, la ville de Glendale doit adopter son budget.  Un vote préliminaire est pris le 22 mai et l'adoption finale sera faite par la suite (12 juin).

Et de ce que l'on a appris lors du conseil municipal de Glendale du 17 avril dernier, la ville n'avait toujours pas reçu d'offre formelle.  On spécule que Glendale devrait donner 17M$/année en frais de gestion à un éventuel groupe formé par Greg Jamison.  (Rappel: Quebecor paiera plus de 5M$/année à la Ville de Québec pour cette gestion de l'amphithéâtre...) À Glendale, c'est la Ville qui paie pour le gestionnaire... Mais la Ville estime que ça ne vaut pas plus que 11M$, la Ville vit des problèmes financiers majeurs (-35M$), elle devra voter une augmentation de taxe de vente de 0,7% et tout ça, basé sur de l'air.  Car les conseillers n'ont vu aucun papier, ce qui a d'ailleurs soulevé l'ire de la mairesse Elaine Scruggs: "I want the paper in front of me!" a-t-elle vigoureusement déclaré lors du conseil du 17 avril.  Elle a d'ailleurs reproché à ses conseillers le fait qu'ils soient prêts à voter une telle hausse sans même avoir une offre formelle sur la table.  Elle avoue qu'en juin 2011, elle croyait qu'une entente entre la LNH et un éventuel acheteur était sur le point d'être réalisée mais qu'aujourd'hui, elle n'y croit plus. Scruggs l'a répété à quelques occasions déjà, elle est prête à aller de l'avant sans les Coyotes.  Même le D.G. de la Ville et responsable de la négociation entourant la gestion du Jobing.com arena, M. Ed Beasley, a dit se préparer pour un plan B sans les Coyotes. Beasley nous apprend d'ailleurs que la Ville attend toujours que Jamison soit approuvé par la LNH comme un acheteur éventuel... Le coyote est donc loin de la résurrection!

Et même si, par la force du Saint-Esprit, une entente venait qu'à être conclue entre Jamison et la LNH et la Ville de Glendale, cette entente devrait faire face à un autre obstacle majeur: Le Goldwater Institute (GWI).

Déjà celui-ci est sorti aujourd'hui pour affirmer qu'il surveillerait de près le budget de la Ville de Glendale.  Les citoyens de Glendale sont déjà fort taxés et l'augmentation de la taxe de vente de 0,7% proposée pour payer les frais de gestion de 20M$ (ou 17M$) sont irrecevable aux dires du GWI et ferait de Glendale la ville la plus fortement taxée aux États-Unis. Le hockey ne justifie pas un tel état de fait! Selon le GWI, la Ville devrait aller en appel d'offres pour offrir cette gestion et peut-être espérer en retirer de l'argent, comme à Oakland ou Kansas City, plutôt que de devoir payer 20M$ pour cette gestion.

La mairesse est bien au fait de cette réalité et a mis son conseil municipal en garde contre cette augmentation 0.7%.  (Trois de ses 7 conseillers semblent en faveur de cette hausse pour sauver les Coyotes.)  Lors d'un conseil spécial lundi, sur l'adoption du budget, elle déclarait ceci: "I think you're getting into very serious legal situation, I can't explain everything I've said, I didn't suddenly change my mind, I made it very clear, I'm ready to go on with life without the coyotes"  

Voici d'ailleurs quelques grandes lignes de ce qui est ressorti de cette séance d'adoption du budget:
- La Ville estime qu'elle perdra 1,6M$ en taxes de vente provenant du Westgate City Center, situé à proximité du Jobing.com arena, si les Coyotes quittent Glendale. (est-ce suffisant pour justifier un investissement de 17M$ pour les sauver...?)
- Le conseiller Phil Lieberman, qui est contre cette dépense de 17M$, croit que cette perte pourrait être compensée par d'autres activités telles que des shows de motocross, du Arena Football ou du hockey d'une ligue mineure.  (Le groupe Ice Edge est d'ailleurs revenu à la charge il y a environ un mois et démontrer de l'intérêt pour y installer une équipe mineure, AHL ou ECHL, à Glendale).
- Aucun des 14 plus grands détaillants aux États-Unis n'est présent au Westgate City Center! (Le problème de Glendale est beaucoup plus profond et ne sera pas réglé par la simple présence ou non des Coyotes.)
- Pour combler le trou de 35M$, créé par les Coyotes selon le GWI, la Ville revoyait l'attribution de ses forfaits cellulaires.  48 personnes verront leur attribution diminuer de 25$, permettant une économie de 1200$ à la Ville mais 102 personnes verront leur forfait augmenter de 10$, créant un surplus de 1020$.  Au net, c'est une économie de 180$/mois, donc, de 2160$/année! On se rapproche lentement de 17M$...!

Sur papier, le coyote est mort!  Sur la glace, il a réussi à se faufiler et a survécu aux Indiens.  Mais il titube et sera bientôt la proie des Prédateurs.  Et il mourra!  Et il montera au paradis!

Québec, c'est le paradis des Coyotes!


mardi 10 avril 2012

Veillée funèbre à Glendale?

Une séance à huis clos sur l'avancement des négociations dans le dossier des Coyotes est prévue ce soir à Glendale. Cette séance extraordinaire pourrait fort bien prendre des allures de veillée funèbre alors que les conseillers de Glendale pourraient, ensemble, réaliser qu'aucune offre ne peut satisfaire les demandes et les lois de la municipalité de l'Arizona et conclure qu'à moins d'une résurrection aussi surprenante qu'improbable, les Coyotes sont bel et bien morts.

Peut-être discuteront-ils également du plan B que représentent le groupe Ice Edge et la venue d'une équipe de hockey mineur. Cette alternative pourrait permettre de conserver une partie des emplois menacés par la perte éventuelle des Coyotes tout en permettant de garder actif l'amphithéâtre construit par la ville il n'y a pas si longtemps.

Ce n'est pas un secret que de prétendre que la Xième date limite dans la saga des Coyotes approche à grand pas. Darren Dregger en parlait il y a quelques temps et Bob McCown parle du 15 avril, soit ce dimanche. C'est Bill Daly lui-même qui lui aurait avancé cette date. Cette séance extraordinaire pour parler des Coyotes vient d'ailleurs donner du poids à cette hypothèse.

Certains conseillers municipaux de Glendale continuent de se dire confiants que les coyotes seront sauvés alors que ceux qui se disent moins confiants confirment qu'il n'y a eu aucun nouveau développement dans le dossier et que c'est sur cela que se base leur négativisme. La semaine dernière, la mairesse elle-même nous confirmait qu'aucun acheteur ne s'était pointé.

Et c'est également elle qui demande une séance à huis clos sur ces mêmes Coyotes...

Ça sent mauvais à Glendale! Ça sent, en fait, le coyote mort. Oui, le coyote poussera certains soupirs. Certains laisseront même croire qu'il pourrait revenir à la santé, ce qui entraînera certaines rumeurs de survie du coyote. Mais le destin, lui, est inévitable: Le coyote se meurt et n'aura bientôt plus la force d'hurler. Après 3 ans d'agonie, on ne pourra que se dire qu'il ne souffre maintenant plus et qu'il est maintenant bien mieux où il est.

Et le paradis des Coyotes, c'est à Québec qu'il se trouve!


dimanche 25 mars 2012

Un premier grand pas!

La Ville de Québec vient d'émettre un communiqué conviant la presse à une importante annonce concernant l'amphithéâtre multifonctionnel de Québec. Les principaux acteurs dans le dossier y seront et si on se fit à la confiance affichée dans les dernières déclarations du maire sur ce dossier, on peut conclure que l'annonce sera positive.

Celle-ci se fera donc le dimanche 25 mars 2012!


Depuis 13 mois, ce dossier a beaucoup progressé. Mais aujourd'hui, c'est un grand pas que Québec réalise.

Si on met cette annonce en parallèle avec le "tweet" de Darren Dreger (Unless progress is made this week in sale of Coyotes.NHL will begin Plan B investigation next wk. Seattle, Que City, Vegas and KC in mix.), on réalise que cette annonce survient le jour de la supposée date limite que se serait donnée la LNH avant de débuter les négociations avec "les autres options".

Darren Dreger étant, selon plusieurs, le journaliste le mieux renseigné sur les activités de la LNH, il est permis de croire que ce soit vraie et que dès cette semaine, la LNH se mettra à négocier sérieusement avec ses options de plan B dont Québec fait partie. En fait, il est permis de croire que ces négociations ont débuté depuis fort longtemps déjà. Aucune autre ville ci-haut mentionnée n'est aussi bien positionnée côté propriétaire et marché de hockey que peut l'être Québec. L'annonce faite aujourd'hui viendra rassurer les derniers sceptiques du dossier amphithéâtre et permettra donc à Quebecor de négocier avec la garantie qu'un amphithéâtre neuf sera construit à Québec. L'actuel point faible de la candidature de Québec deviendra donc une grande force!

Avec les circonstances entourant les Coyotes que l'on connait, il devenait impératif que le dossier amphithéâtre soit coulé dans le béton et que cette annonce soit faite aujourd'hui pour que dès maintenant, Quebecor puisse rassurer la LNH et obtenir une franchise!

J'avais l'habitude de terminer mes articles avec un "soyons prêts!". On peut dire que nous sommes maintenant prêts!

La prochaine conférence sera grandiose pour Québec et entraînera un rassemblement instantané dans les rues de la moins en moins "vieille" Capitale!

samedi 17 mars 2012

Seul le temps sépare Québec d'un retour.

Je l'écrivais le 1er juillet dernier et 8 mois plus tard, j'en suis encore plus convaincu: c'est la dernière année des Coyotes à Phoenix. À trois semaines de la fin de la saison régulière, la LNH est, à son grand désarroi, toujours propriétaire de la concession à la tête de loup.

Dans les prochaines semaines, la LNH n'aura d'autre choix que d'y aller avec son plan B et quitter l'Arizona. Et les solutions ne sont pas nombreuses! Je ne suis absolument pas inquiété par les pseudo-concurrents que représentent Seattle, Kansas City, Saskatoon, Sud de l'Ontario, etc. Dans le court terme, et heureusement pour nous c'est maintenant que la LNH a besoin d'une solution, Québec est de loin en tête de liste.

La LNH est propriétaire des Coyotes depuis que Jerry Moyes a déclaré faillite à l'automne 2009 mais dans les faits, les problèmes autour de cette concession existe depuis bien plus longtemps. Dès mai 2009, la LNH était venu en aide à Jerry Moyes, alors propriétaire de l'équipe, et cette aide financière avait alors fait dire à la LNH que Jerry Moyes ne pouvait pas déclarer faillite, comme il a tenté de le faire, puisqu'il n'en était plus le propriétaire unique. On connait la suite. Jim Balsillie n'a pas pu prendre possession des Coyotes pour la somme de +250M$ pour les déménager à Hamilton, la LNH est devenu propriétaire d'une concession moribonde qui, comme elle le fait depuis ses débuts à Phoenix, continue d'engranger les pertes financières.

Le 7 avril prochain, les Coyotes termineront leur traversée du désert... S'ils ne font pas les séries, je suis de ceux qui croient que la LNH annoncera rapidement la vente de l'équipe à un propriétaire désireux de les déménager. En agissant de cette manière, la LNH permettra d'abord à la nouvelle concession de se préparer adéquatement en vue de la saison 2012-2013 tout en évitant de dévier l'attention des séries de fin de saison en devant démentir ou répondre ad nauseam à des questions concernant les Coyotes. Pour ces raisons, je crois que les Nordiques ressusciteront, comme Jésus, aux alentours de Pâques. 17 ans après plutôt que 3 jours par contre... J'y vais donc de ma prédiction: Une annonce le mardi 10 avril 2012!

En ce jour de la Saint-Patrick 2012, forcé d'admettre que Jerry Moyes avait raison lorsqu'il déclarait, en septembre 2009, devant le juge Redfield T.Baum qui devait alors choisir entre l'offre de la LNH et celle de Jim Balsillie: "Je crois avoir fait ma part. J'ai mis beaucoup d'argents et de temps pour les Coyotes. J'ai fait de mon mieux pour que ça marche. Le hockey ne marchera pas dans le Sud. Le plan Bettman n'est pas réalisable."

Soyons prêts! Et je suis confiant que nous le serons!




jeudi 16 février 2012

Dossier amphitéâtre: Ça va faire l'hystérie!

En raison de la décontamination plus importante qu'escomptée, la Ville de Québec modifie ses plans et construira le futur amphithéâtre plus au nord sur le site actuel de l'hippodrome plutôt qu'au coin Hamel et Laurentien. SO WHAT!?! On se calme SVP! Ça va faire l'hystérie collective! Le projet n'est pas remis en cause, il est juste quelque peu modifié. Il reste sur le site d'Expo-Cité et la Ville n'est pas en mode recherche de terrain, ni en mode panique, ni en mode abandon.

La Ville s'était donnée jusqu'au 31 mars 2012 pour confirmer qu'elle allait de l'avant et le plan de construire demeure.

On serait en droit de s'emporter et de casser du sucre sur le dos des dirigeants de la Ville si une telle décision avait été prise un mois après le début de la construction mais les études de sol ont permis de réaliser l'ampleur des travaux de décontamination avant le début des travaux.

En reculant l'édifice vers le nord, on augmentera la visibilité du futur "Centre Vidéotron" sur l'autoroute de la Capitale. Je comprends que l'on verra moins bien l'amphithéâtre du boulevard Hamel mais je verrais mal Quebecor faire marche arrière pour une raison de... visibilité. De toute façon, je doute que le contrat signé entre Quebecor et la Ville spécifiait l'endroit exact de la construction autre le fait que celui-ci serait construit sur le site d'Expo-Cité. ET ÇA DEMEURE!

L'amphithéâtre sera construit et s'il y a quelque chose de positif a retiré de ce changement, c'est que la Ville pourrait gagner du temps et économiser de l'argent avec ce nouvel emplacement.

Je suis convaincu que la direction de la Ville est dédiée, plus que quiconque l'ayant précédé, à doter Québec d'un nouvel amphithéâtre. Et je demeure convaincu que les dirigeants prendront les meilleures décisions pour que ce dossier soit un succès.

Les faibles tombent dans l'hystérie, les meneurs travaillent à trouver des solutions. Malheureusement, trop de journalistes se plairont à tomber dans le premier groupe...

vendredi 27 janvier 2012

Bettman aime le Canada

Gary Bettman a mauvaise presse ici au Québec mais, il y a environ 18 mois, j'écrivais que Bettman pouvait maintenant être considéré comme un allié pour Québec. Et je continue de le croire encore plus intensément maintenant!

Depuis sa déclaration qui m'avait amené à écrire ce premier article sur Gary Bettman, déclaration dans laquelle il disait vouloir, si les circonstances le permettaient, réparer les erreurs du passé en faisant directement allusion à Winnipeg et Québec, forcé de constater que Bettman est passé de la parole aux actes. Il a transféré les Thrashers à Winnipeg et non pas à Kansas City, Seattle, Portland, Las Vegas, etc. Ces villes sont pourtant souvent mentionnées quand vient le temps de trouver des concurrents à Québec.

Dans une entrevue mise en onde sur le site de la LNH.com, Bettman en rajoute et parle avec enthousiasme de la passion des Canadiens pour le hockey. Il dit que le hockey est l'âme du Canada et que le Canada est l'âme de la LNH. Du même coup, il parle du succès du transfert des Thrashers d'Atlanta vers Winnipeg et des circonstances ayant permis le retour des Jets. Il signale qu'au moment du départ des Jets vers Phoenix, Winnipeg n'avait ni aréna moderne, ni de propriétaire et que l'économie était vacillante. Ces trois aspects ont changé et permis leur retour. L'économie s'est également améliorée à Québec, un futur propriétaire est clairement identifié et la construction d'un amphithéâtre moderne est sur le point de commencée.

Il ne fait aucun doute dans mon esprit que lorsqu'il deviendra évident que personne ne peut se porter acquéreur des Coyotes au prix demandé, seul le temps nous sépare de ce constat, et qu'il deviendra inévitable que la LNH doive déménager la concession, c'est vers le Canada que Bettman se retournera. Les options ne sont pas nombreuses et pour réparer les "erreurs du passé", c'est vers Québec qu'on se retournera!

Soyons prêts!

mardi 10 janvier 2012

Gens de Phoenix: Diminuez vos attentes!

Voilà trois ans que dure la saga des Coyotes de Phoenix/Glendale/Hamilton/Winnipeg/Québec/Kansas-City/Seattle, etc.

Voilà trois ans que la LNH est positive quand vient le temps de discuter de l'avenir des Coyotes en Arizona. Combien de fois avons-nous entendu la LNH répéter: "Nous n'envisageons aucune relocalisation des Coyotes et sommes confiants de garder les Coyotes en Arizona."

Les partisans des Coyotes étaient sans doute ravis et rassurés d'entendre la LNH émettre de tels propos. Et ils l'étaient encore plus quand on leurs laissait entendre que des acheteurs frappaient aux portes pour acquérir l'équipe comme ce fut encore le cas avec Greg Jamison en août dernier.

Je ne crois pas me tromper en prétendant qu'en agissant de la sorte, la LNH contribuait à augmenter l'espoir des gens de Phoenix. (Si vous êtes en désaccord, vous pouvez arrêter de lire)

À l'inverse, avec les gens de Québec et de Winnipeg, la LNH a toujours chercher à diminuer les attentes afin de ne pas peiner les citoyens de ces villes.

Or, la LNH tente maintenant de diminuer les attentes des gens de Phoenix ou, comme ils le disent, de ne pas augmenter leurs attentes. Comme dirait Stan des Boys, dans mon livre à moi, quand tu as cherché à augmenter l'espoir des gens depuis 3 ans et que maintenant, tu cherches à ne pas augmenter ce même espoir, au net, c'est une diminution que tu cherches à faire.

Voici donc ce qu'écrivait à Bill Daly à la journaliste Lisa Halverstadt de l' azcentral.com.
"We obviously wish we had more "good news" to report, but the experience of last several years has taught us that there is little good that comes from raising the hopes and expectations of our fans prematurely. In terms of our objectives and intentions, I think our track record and commitment over the past three seasons to keep the Coyotes in Glendale speaks for itself. No one is trying harder to achieve that result than we are." (Nous aurions évidemment aimé avoir davantage de bonnes nouvelles à vous transmettre mais l'expérience passée nous a apprise qu'il y a peu de bon à retirer d'augmenter prématurément les attentes et espoir de nos partisans. Je crois que nos actions des trois dernières années pour tenter de sauver les Coyotes à Glendale témoignent de nos intentions et objectifs. Personne ne travaille plus fort que nous pour les atteindre.)

M.Daly répondait à la journaliste qui lui rapportait le témoignage de plusieurs partisans des Coyotes qui avaient le sentiment de s'être faits enfirouaper par la LNH dans toute cette saga. Comme quoi je ne suis pas le seul à trouver que la LNH a cherché à augmenter l'espoir des gens de l'Arizona depuis le début...

Mais voilà que devant ce qui devient de plus en plus inévitable, la LNH cherche tout à coup à diminuer les attentes des citoyens du désert. Voilà une preuve de plus qui me fait dire, comme je le disais d'ailleurs le 1er juillet dernier, que c'est terminé à Phoenix!

Citoyens de Québec, soyons prêts!