vendredi 1 février 2013

Le dernier clou dans le cercueil

Une étape importante vient d'être franchie hier.  En effet, pour la première fois depuis les trois dernières années de cette saga, l'éventuel acheteur ne peut compter sur le support de la Ville de Glendale. Précédemment, Glendale avait tenté de bafouer la "Gift Clause" avec Matt Hulsizer.  Avec Jamison, la Ville avait contourné cet obstacle en lui allouant de généreux frais de gestion. Mais depuis hier, la volonté politique à Glendale a disparu avec la fin de l'échéance!

L'incapacité de Greg Jamison de compléter son financement à temps et l'impossibilité pour son groupe de profiter de la généreuse offre de plus de 300M$ de la Ville de Glendale pour gérer le Jobing.com arena marque donc la fin de l'implication financière de la Ville dans la sauvegarde des Coyotes. En fait, cette étape représente fort probablement le dernier clou dans le cercueil des Coyotes.  Le nouveau maire de Glendale, Jerry Weiers, affiché clairement en défaveur de cette entente signée par le précédent conseil de ville, a confirmé qu'il n'accorderait pas de temps supplémentaire au groupe Jamison. Un point de non retour a donc été franchi hier.  Un point de non retour en 2013-2014 des Coyotes à Glendale...? Ça pourrait se confirmer dans les mois à venir.

Scénarios possibles:

Déjà hier on parlait d'un ou deux autres groupes.  Je n'y crois pas! D'abord car ce groupe se serait manifesté depuis bien plus longtemps puis, deuxièmement, parce que si ce groupe existait réellement, il se serait lié à Jamison sachant que ce dernier profitait d'une entente mirobolante de plus de 300M$ avec la Ville de Glendale et que celle-ci ne reviendrait pas sur la table une fois le 31 janvier 2013 passé.

Jamison parle maintenant de négocier une nouvelle entente. Mais pourquoi celle-ci ne lui a pas permis de trouver des investisseurs?  De toute évidence, l'engagement pour 20 ans aura été perçu comme plus négatif que les 300M$ reçus durant cette période.  Si Jamison veut une nouvelle entente susceptible d'intéresser de potentiels investisseurs, il devra convaincre le nouveau maire de Glendale de lui accorder une offre de gestion, sans doute moins généreuse, mais assortie d'une clause échappatoire.  Ça ne risque pas d'arriver! D'autant plus que les frais de gestion qui seront demandés par Jamison pour les premières années risquent d'être tout aussi élevés que ceux de l'entente qui est devenue caduque aujourd'hui. Je me répète mais ça ne risque pas d'arriver!

Il reste donc deux options: La LNH demeure propriétaire ou elle s'en départie.

On entend aussi dire que Seattle serait favorisée pour accueillir les Coyotes et que les villes de Markham et Québec entreraient dans la Ligue via une expansion. Tout ça sous prétexte que Québec et Markham ont plus les moyens de payer pour une équipe d'expansion que Seattle.  Je ne crois pas à cette théorie.  D'abord parce que Seattle n'est pas du tout prête à recevoir une concession et aussi parce que, puisque la LNH est détentrice des Coyotes, elle peut donc négocier le prix de vente presque au même titre qu'elle peut le faire avec une équipe d'expansion. Que ce soit via une relocalisation ou une expansion, je crois que la LNH obtiendra du groupe Quebecor le prix qu'elle désire.  Et s'il y a de quoi, ce montant est peut-être déjà convenu depuis longtemps.

Il y a plus d'un an, je me souviens que Marcel Aubut avait parlé d'un retour pour l'automne de 2013.  Je ne comprenais alors pas ce qui pouvait être différent entre 2012 et 2013. Je me disais que si une solution (Jamison) était trouvée pour que les Coyotes évoluent à Glendale cette saison-ci (2012-13), elle serait tout aussi bonne en 2013-2014. Après tout, on parlait d'une entente de 20 ans...! J'avais oublié le possible et éventuel lock-out et l'espoir que cette nouvelle entente négociée puisse peut-être sauver les Coyotes. C'est pour ça que la LNH a repoussé au maximum les dates buttoirs. Ce ne fut pas le cas et la nouvelle convention est signée pour les 10 prochaines années. La LNH ne devrait donc pas attendre la prochaine négociation de la CBA pour espérer sauver les Coyotes... Mais à titre d'avocat de la LNH, Me Aubut connaissait sans doute cette variable. Sa prévision de 2013 prend maintenant tout son sens. 

À l'image de ce qui est arrivé à Atlanta, la LNH niera toutes les rumeurs de relocalisation.  Jusqu'à ce que ce soit confirmé quelque part au mois de mai.  

En attendant, j'aime le silence de Pierre-Karl Péladeau...!  Je vais traduire son silence par une phrase qu'il a utilisée à quelques reprises: "Vive les Nordiques!"


2 commentaires:

  1. Ce matin, en lisant l'article d’Yvon Pednault dans le «Journal de Québec/Montréal», j'ai un peu compris pourquoi Bettman s'entêtait autant à vouloir laisser contre toute logique sportive et économique pourrir les Coyotes aussi longtemps dans le désert de l'Arizona…avec le «silence complice» de l’ensemble des propriétaires de la LNH. Yvon Pednault se demandait si Bettman et la LNH n'auraient pas craint une poursuite de l'ancien propriétaire des Coyotes, Jerry Moyes, si ce Club de la NHL était parti plus rapidement de l'Arizona. L’ancien propriétaire des Coyotes avait convenu avec Jim Balsillie de la vente des Coyotes à un prix avoisinant les 230 M$ + la prise en charge par Jim Balsillie des dettes alors existantes de l’équipe de l’Arizona. Ce marché avait pour effet direct de sauver Jerry Moyses de la faillite. Or, voyant son hégémonie menacée par cette transaction passée en dehors de son contrôle assujettissant, Gary Bettman s’opposa à cette vente en vertu des règles corporatives de la LNH. Ce blocage a eu pour effet direct de conduire Jerry Moyes à la faillite. C’est à travers l’administration de cette faillite que la LNH se porta acquéreur de l’équipe des Coyotes pour 140 M$. Quant aux dettes du club dont devait prendre charge Jim Balsillie si la vente à ce dernier avait eu lieu, elles entrèrent dans le passif de la faillite. Bettman et la LNH auraient peut-être craint, selon Yvon Pednault, que si les Coyotes avaient déménagé peu de temps après le rachat des Coyotes de la faillite par la LNH, que l’ancien proprio Jerry Moyes, mis en faillite notamment par le blocage de Bettman et la LNH, poursuive Bettman personnellement et la LNH pour intervention malicieuse et spéculative. Cette crainte de Bettman et le silence de la LNH pourraient, à mon avis, expliquer l’inexplicable...

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  2. Je comprends ce point et ça fait du sens. Surtout qu'on a souvent fait état de l'aspect légal pour justifier l'attitude de la LNH avec Glendale. D'un autre côté, je ne vois pas en quoi 4 ans durant lesquels la Ligue fait tous les efforts pour vendre l'équipe à quelqu'un désireux d'opérer les Coyotes à Glendale sans que rien ne se concrétise vient aider la cause de la LNH dans cette possible poursuite. Bien au contraire, je crois que ça prouve encore plus le point de Jerry Moyes.

    Pour ma part, j'ai toujours pensé que la volonté politique qui était présente à Glendale depuis le tout début faisait en sorte que la LNH agissait de la sorte.

    L'aspect légal dans cette saga est certainement vrai mais tant que la volonté politique était présente, la Ligue pouvait espérer un bon dénouement tout en évitant des poursuites. Cette volonté a disparu et la Ligue a 2 choix:
    1- Continuer de chercher un acheteur pour Glendale ce qui, de toute évidence, semble impossible.
    2- Vendre l'équipe et s'exposer à d'éventuelles poursuites de Moyes.

    Car selon moi, même si la Ligue a tout tenté, elle demeure exposée à ce fait s'il s'avère véridique que Moyes puisse poursuivre la Ligue.

    La LNH n'a malheureusement plus le choix de vivre avec ce constat.

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