mercredi 29 mai 2013

Deal or No Deal

Voilà plusieurs mois que je n'ai pas écrit sur le dossier des Coyotes.  Je n'ai pas écrit car je n'avais rien de nouveau à dire sur cette saga qui tourne en rond depuis plusieurs moi.  Je n'ai pas non plus écrit quand le groupe Renaissance Sports Entertainment (RSE) mené par Grosbee et Leblanc négociait avec la LNH car j'avais déjà tout dit à ce sujet: "Personne n'achètera les Coyotes pour les opérer à Glendale sans une aide majeure de la Ville et sans une clause de sortie."

Aujourd'hui, la LNH et RSE se sont présentés à Glendale pour rencontrer, par petits groupes, le maire et les conseillers de la Ville. Cette rencontre a en inquiété plus d'un au Québec et fait conclure que l'avenir des Coyotes à Glendale était assuré, que l'espoir de ravoir nos Nordiques cet automne était pratiquement anéanti.

Il s'agit pourtant d'une étape obligée avant l'annonce d'un transfert!  Peu importe le nom des villes impliquées.  On ne déménage pas une concession sans qu'il y ait ce genre de rencontre de la dernière chance.

Voyons les faits:

  • La LNH ne veut rien savoir de demeurer propriétaire des Coyotes et de les opérer une année de plus.  La non venue de Seattle dans la NBA et, subséquemment, la non construction d'un amphithéâtre dans cette ville ne fait que confirmer cette position de la LNH.
  • Le nouveau maire et les nouveaux conseillers de Glendale se sont faits élire avec la promesse de ne pas imiter l'ancien conseil de Ville en ce qui a trait à leur position dans le dossier Coyotes.
  • La Ville de Glendale a d'ailleurs lancé un appel d'offres pour la gestion du Jobing.com Arena, demande des gestionnaires d'expérience et prévoit payer 6M$/année pour la gestion. Cet appel d'offres se termine le 31 mai et déjà plusieurs offres seraient sur la table.
  • La LNH n'a pas renouvelé l'AMULA (Arena Management, Use and Lease Agreement) avec Glendale qui se terminait le 24 mai dernier.  Pourtant, depuis quelques années, on nous faisait rapidement savoir quand la LNH et Glendale prolongeaient, parfois de mois en mois, cette entente de gestion.
La LNH ne peut donc que difficilement espérer garder les Coyotes sous tutelle car après le 31 mai, advenant qu'elle souhaite - encore - opérer les Coyotes à Glendale, la LNH deviendrait un locataire à un gestionnaire qui lui chargerait sans doute des frais d'utilisation.

La LNH et le groupe RSE se présentaient à Glendale aujourd'hui dans l'espoir de canceller l'appel d'offres devant se terminer vendredi et avec l'espoir que la Ville et RSE pourraient en venir à une entente permettant la survie des Coyotes.  Bien sûr qu'une telle entente aurait dû être confirmé par un vote à être tenu plus tard.  Sans confirmer une telle entente sur le coup, la LNH cherchait une manifestation rassurante de l'intention de voter favorablement. 

À vous de voir s'il y a eu manifestation rassurante pour la LNH.  Voici une citation du maire Jerry Weiers rapportée sur twitter par le journaliste Paul Giblin de l'Arizona Republic: "It's a step in the right direction. Is it a step enough? I don't know."

Plus tard, la Ville a émis ce communiqué officiel: "The City Council will not be making a decision regarding the Coyotes until all pertinent information has been collected and reviewed and all the available options have been thoroughly studied. This includes several bids the city is expected to receive this Friday (May 31) from qualified venue managers interested in operating the city owned Jobing.com Arena. Glendale is committed to moving forward on a plan that is in the best interests of our city and our citizens."
(Le conseil de Ville ne prendra pas de décision sur les Coyotes avant d'avoir obtenu toutes les informations pertinentes et avant d'avoir étudié et analysé toutes les options possibles.  Ceci inclus les offres multiples que nous nous attendons à recevoir d'ici vendredi (31 mai) de la part de gestionnaires qualifiés et intéressés à opérer le Jobing.com Arena.  La Ville de Glendale est décidée à aller de l'avant avec un plan qui est dans les meilleurs intérêts de la Ville et de ses citoyens.)

Pour être poli, ce n'est pas ce que j'appelle une manifestation rassurante pour la LNH... 

Et du côté de la LNH, on est à court de temps et d'options et le communiqué officiel émis par l'entremise de Bill Daly le rappelle:  "We had a number of constructive meetings today with the Mayor, various members of the City Council and the acting City Manager. Everyone involved in today's discussions shares the desire and ultimate objective of transitioning the ownership of the Coyotes and safeguarding the franchise's long-term future in Glendale. We expect that representatives from the Renaissance group will begin meeting with the City to see if a mutually agreeable lease arrangement can be forged expeditiously. We will have no further comment pending completion of that process."
(Nous avons eu des rencontres constructives aujourd'hui avec le maire et les différents membres du Conseil de Ville et le Directeur-Général. Tous les intervenants partageaient le même désir et le même objectif ultime de permettre la transition de propriété des Coyotes permettant la survie à long terme de la concession à Glendale.  Nous nous attendons à ce que les représentant de RSE enclenchent
 des rencontres avec la Ville pour voir si un accord mutuel de gestion peut être conclu rapidement. Nous n'émettrons aucun autre commentaire.)

Quand le communiqué de la LNH parle d'un accord qui doit être conclu, il ne dit pas "in the coming weeks". Il utilise le mot "expeditiously".  Il ne s'écroulera donc pas encore plusieurs semaines avant la conclusion de ce dossier.  Celui-ci doit se conclure de façon expéditive... 

Cette journée de rencontres en était une de la dernière chance au cours de laquelle la LNH et RSE mettaient cartes sur table en demandant à Glendale: Deal or no deal? Si la décision doit être rendue rapidement.  Si la LNH et RSE ne convainquent pas Glendale d'abandonner l'appel d'offres et que la Ville se rend au bout du processus, la LNH devra conclure que la réponse est "No deal".  

Le hockey serait alors impossible à opérer à Glendale.  La LNH de le veut pas en tant que propriétaire et depuis le 24 mai, elle ne le peut pas non plus.  

Si la LNH se permet d'aller aussi loin dans le calendrier 2013 avant de prendre une décision sur l'avenir des Coyotes, c'est sans doute que son plan B est déjà bien établi.  Et ce plan B aussi doit avoir une date limite pour pouvoir opérer en 2013-14.  

Vendredi?

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