mercredi 22 juin 2011

Et si Lindros était venu à Québec!

Il y a 20 ans aujourd'hui, les Nordiques de Québec faisaient d'Éric Lindros le tout premier choix de l'encan amateur. On connait tous la suite. Lindros refuse de s'aligner avec les Nordiques qui le transigent aux Flyers. Les Nordiques déménagent au Colorado et Lindros se retire sans n'avoir jamais inscrit son nom sur la Coupe Stanley.

Que se serait-il passé si tout s'était passé de manière différente? Et si on empruntait la De Lorean de Back to the Future pour retourner à ce fameux 22 juin 1991...

(Pierre Pagé monte sur la scène et déclare: "The Nordiques are proud to select, from the Oshawa Generals, Eric Lindros!" Tout sourire, Eric Lindros se dirige vers la scène, serre la main de Pierre Pagé et de Marcel Aubut, enfile le gilet bleu et la casquette des fleurdelysés. "Je suis très honoré d'avoir été repêché au tout premier rang. Les Nordiques ont un bel avenir devant eux et je compte faire partie de cette belle équipe talentueuse et l'aider à monter vers les plus hauts sommets" sont les premières phrases d'Éric Lindros.)

En rétrospective, quand on regarde la situation d'un simple point de vue hockey, cette méga-transaction réalisée avec les Flyers apparait comme un vol ayant permis à l'organisation de remporter deux Coupes Stanley... au Colorado! Mais pour Québec, cette transaction a-t-elle réellement été un vol ou a-t-elle plutôt mis la table au "vol" de son équipe vers le Colorado.

Selon moi, si Lindros avait accepté de jouer avec les Nordiques, la venue de cette super-vedette que l'on comparait alors aux Mario Lemieux et Wayne Gretzky, aurait sans doute contribué à convaincre les divers paliers de gouvernement de l'époque de s'investir dans la construction d'un amphithéâtre. Cet amphithéâtre aurait assuré l'avenir de l'équipe à Québec. De son côté, Lindros aurait débuté sa carrière sur une note positive plutôt que sur un air de controverse. Il aurait sans aucun doute contribué à faire de cette jeune équipe talentueuse qu'étaient déjà les Nordiques, avec les Sundin, Nolan et Sakic, une équipe encore plus redoutable pouvant aspirer aux grands honneurs. Lindros aurait eu de bonnes chances d'inscrire son nom sur le fameux trophée. Et peut-être plus d'une fois même. Aujourd'hui Québec serait sans doute, grâce à son amphithéâtre construit à l'aube des années 2000, toujours dans la LNH plutôt qu'en quête d'une nouvelle franchise.

Il y a 20 ans, en refusant d'enfiler le chandail bleu des Nordiques, Lindros a probablement modifié bien plus que son propre avenir. Cette décision prise en 1991 aura probablement privé et Lindros et la Ville de Québec du bonheur de gagner la Coupe Stanley.

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