lundi 13 juin 2011

Dossier amphithéâtre: Lessard a dormi au gaz!

On peut reprocher à Denis De Belleval d'avoir mis de la merde dans le ventilateur et d'avoir éclaboussé tout le monde. On peut reprocher à Amir Khadir d'avoir abusé d'un pouvoir circonstanciel pour démontrer toute son intransigeance et son intégrisme. On peut reprocher à Jean Charest et à son gouvernement d'avoir manqué de colonne en refusant d'utiliser le bâillon alors qu'il avait même l'appui du parti de l'opposition officielle.

Mais avant tout, il faut se demander pourquoi en sommes-nous rendus là? Pourquoi Khadir s'est retrouvé avec un tel pouvoir? Pourquoi un député n'ayant récolté que 38% des votes dans son comté, un député d'un parti moribond a-t-il obtenu ce pouvoir démesuré?

La réponse: Laurent Lessard a dormi au gaz!

L'entente ratifiée à la fin février et annoncée le 1er mars 2011 a été menacée par Denis De Belleval dans les jours qui ont suivi. C'est le 11 mars que le venin de De Belleval a commencé à couler. Le gouvernement, et plus particulièrement le Ministre des Affaires Municipales Laurent Lessard, avait donc deux mois pour s'assurer que la Ville de Québec ne soit pas ainsi paralyser par les démarches dilatoires d'un vieux grincheux en manque d'attention.

En effet, l'entente ayant été signée le 1er mars, le projet de loi privé demandé par la Ville de Québec ne pouvait pas être déposé dans les délais réguliers, soit deux semaines avant le début de la session parlementaire en février. De ce fait, il devait obtenir l'unanimité de la Chambre. Mais de son côté, le gouvernement avait jusqu'au 12 mai pour soumettre, à l'intérieur de son projet de loi omnibus (P.L. 13), les deux articles qui se retrouvent présentement à l'intérieur du projet de loi 204 et servant à protéger l'entente survenue entre Quebecor et la Ville de Québec.

Si le Parti Libéral avait agi de cette manière efficace, Amir Khadir et les autres indépendants en manque d'attention aurait pu s'opposer mais sans toutefois profiter de ce pouvoir extrême que leurs conférait ce droit de veto. L'entente aurait été adoptée à la majorité et on aurait évité de salir inutilement ce beau projet rassembleur. Le signal envoyé à la LNH aurait été positif, la Ville de Québec ne se retrouverait pas dans ce doute concernant un projet aussi important et Quebecor pourrait continuer d'aller de l'avant avec son projet de LNH.

Si le gouvernement avait été plus allumé dans ce dossier, on aurait éviter à la population de Québec, qui supporte ce projet dans un fort pourcentage, d'être ainsi paralysée par des comportements antidémocratiques comme celui d'Amir Khadir et des comportements aussi antisociaux comme celui de Denis De Belleval et Miville De Chêne.

Le PLQ nous promet d'adopter le projet de loi 204 dès la reprise de septembre. Nous n'avons d'autres choix que de leurs faire confiance. Mais de par leur agissement, ou absence d'agissement, dans ce dossier, il est normal d'avoir certains doutes. Espérons que, cette fois, ils livreront.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire