jeudi 2 juin 2011

La goût de prendre des risques

En justice, pour condamner un détenu et le déclarer criminel, il faut en faire la preuve hors de tout doute raisonnable. Au Québec, en ce qui a trait aux projets de moindre envergure, c'est tout le contraire. Avant qu'ils puissent prendre forme, on condamne les projets s'il existe le moindre doute, le moindre risque, la moindre inconnue. Les gens qui ont réussi dans la vie ont tous, à un moment ou un autre de leur existence, pris des risques. Des risques qu'ils étaient par contre confiants de relever s'il s'avérait qu'ils se concrétisent.

Je réclame de pouvoir vivre dans une ville, une province, un pays qui aime à prendre et à assumer un certain niveau de risque. Non pas par insouciance, ni par mauvaise gestion des fonds publics, mais grâce à une confiance collective qui nous permettra de croire que nous avons l'intelligence et la capacité de surmonter ces obstacles s'ils venaient réellement à se concrétiser.

Quand est-ce que le Québec a perdu ce goût de prendre des risques? Si c'est en 1976, année de ma naissance, avec les Olympiques de Montréal et le Stade, il serait grand temps qu'on en revienne!

Cette commission parlementaire sur le projet de loi 204 nous aura permis d'apprécier deux visions fort différentes. Celle de ceux qui ne focussent que sur les doutes - Et si Quebecor se retire après 2 ans, et si la LNH ne revient pas, et si le sol était plus contaminé qu'on le pense, et si et si et si - et celle de ceux qui prennent un projet en charge, assument une certaine part d'inconnu car ils ont confiance en eux, en leur ville, en leur partenaire d'affaire, en leurs concitoyens. Je veux que la Ville de Québec agisse selon cette dernière vision!

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