samedi 26 février 2011

Plan B pour la LNH


Le 10 février dernier, le maire Labeaume est passé au plan B. À l'instar du maire de Québec, la LNH devra elle aussi bientôt, en ce qui concerne la situation des Coyotes, penser à mettre son plan B en branle.

Si initialement le maire Labeaume et la LNH avaient tous deux comme date butoir celle du 31 décembre 2010, la LNH a fait preuve de plus de souplesse mais il semble que sa patience, tout comme ses pertes financières, aient des limites. Pas question pour la LNH de demeurer propriétaire des Coyotes une saison de plus!

La vente des Coyotes à Matt Hulsizer, ce richissime citoyen de Chicago qui achète les Coyotes avec l'argent de la Ville de Glendale, semble être plus que jamais en danger. Cet achat est menacé par le Goldwater Institute, une firme indépendante supportée par des citoyens pour assurer une transparence gouvernementale. Il est illégal en Arizona d'octroyer à un privé plus d'argent public qu'on puisse en espérer en retour. Alors que la Ville de Glendale se défend en disant que chacun des sous investis dans les 197M$ en valent la peine, le Goldwater Institute est à étudier la question. Le Goldwater Institute a déjà fait savoir, par une lettre envoyée aux agences responsables de la cotation des obligations, qu'il y avait un potentiel de poursuite dans toute cette histoire. Si le Goldwater Institute se donne encore quelques mois pour analyser la situation et voir s'il y a matière à poursuite, la LNH, quant à elle, souhaite procéder dans l'immédiat et pouvoir confirmer la vente des Coyotes à Hulsizer. L'achat par Hulsizer étant conditionnel à la participation financière de Glendale, cette dernière demande donc au Goldwater Institute d'assurer la Ville de Glendale qu'elle n'entamera aucune poursuite contre elle.

Selon le Arizona Republic, la LNH aurait donné à Glendale que quelques jours encore pour régler la vente des Coyotes. Si la Ville n'obtient pas la garantie du Goldwater Institute, il est fort possible que la vente avorte. Et si la vente avorte, la LNH n'aura alors d'autre choix que de passer à son plan B et relocaliser l'équipe dans une autre ville. Le lien unissant les Coyotes à la Ville de Winnipeg étant évident, ceux-ci évolueraient dans la Capitale Manitobaine. Et ce, dès la saison prochaine.

La situation des Thrashers n'est pas plus rose et le plan B pourrait aussi se mettre en branle pour ce qui est d'Atlanta. Cette concession est à vendre depuis plusieurs années et un des propriétaires, Michael Gearon, a lancé un cri d'alarme il y a environ 10 jours disant qu'il devait trouver un investisseur sérieux et désireux de conserver les Thrashers à Atlanta sans quoi, ceux-ci pourraient devoir déménager. Même si la LNH a toujours refusé de parler de transfert de concessions, elle a tout de même, plus tôt cet hiver, elle aussi avancé du bout des lèvres cette possibilité en parlant des problèmes financiers résultant des faibles assistances à Atlanta en déclarant qu'à un moment donné, quelque chose devra être fait.

Le plan A de la LNH était d'assurer l'existence des concessions actuelles. En ce faisant, la LNH aurait pu accueillir Québec et Winnipeg dans le cadre d'une expansion et faire passer la Ligue à 32 équipes réparties à l'intérieur de 4 divisions de 8 équipes. C'aurait été le retour des séries intra-divisions et des rivalités.

Face à l'obligation imminente de mettre en branle son plan B, la LNH appliquera-t-elle la méthode "plaster" en déménageant d'un seul coup ses deux concessions les plus en danger? Le fait que la Ville de Québec soit elle aussi passée précipitamment au plan B me permet de croire que c'est une possibilité bien réelle.

On devrait le savoir dans les prochaines semaines. Selon Réjean Tremblay, le dossier entourant la gestion du nouvel amphithéâtre devrait se résoudre cette semaine. Et à l'entendre, la montagne ne devrait pas accoucher d'une souris! D'un petit oiseau moqueur peut-être?!?

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