samedi 22 août 2009

La LNH à Québec: Le conditionnel a remplacé l'imparfait

Il n’y a pas si longtemps à Québec, lorsqu’on parlait de la LNH, les gens disaient: “C’était tu l’fun hein!” Maintenant, ces mêmes gens disent: “Ce serait tu l’fun hein!” La différence semble insignifiante mais elle est pourtant énorme. La première regarde vers l’arrière alors que la deuxième a les yeux fixés vers l’avenir.  

Quelques points importants nous permettent d’envisager cette possibilité de retour de la LNH à Québec avec confiance. D’abord, l’échec du "plan Bettman" (1); les difficultés financières de plusieurs équipes liés aux faibles assistances; la faillite des Coyotes de Phoenix; Le fait que le Lightning de Tampa Bay a envisagé de jouer ses parties locales du mois d’octobre à Québec, etc. Cette dernière ne sera probablement jamais acceptée par les dirigeants de la LNH mais le seul fait que cette possibilité soit envisagée est un aveu d’échec en soi.  

Plus près de nous, d’autres facteurs encourageants nous permettent d’envisager un retour de la LNH à Québec, à commencer par le Maire Labeaume. Il a d’abord clairement laissé entendre qu’il appuyait le projet J’AI MA PLACE et qu’il possédait même ses places personnelles. Il répète depuis quelques semaines qu’il faut reconnaître à Québec que "nous sommes limités par l’amphithéâtre" et qu’il faudra rapidement le réaliser (2). Il vise également à rajeunir Québec et se tient bien au courant du dossier LNH à Québec. Je ne serais pas surpris de l’entendre annoncer, d’ici quelques semaines, un investissement de la Ville dans le projet J’AI MA PLACE. Et il y a la bonne relation établie entre Red Bull et la Ville de Québec qui pourrait aider.  

Parlant de ce projet, il gagne de plus en plus l’intérêt des gens de Québec. Les 70 loges corporatives sont vendues et une dizaine de compagnies se trouve sur la liste d’attente. On disait de Québec qu’il manquait de compagnies privés pour appuyer une équipe de la LNH en achetant des salons, et bien la preuve est faite que ce n’est pas le cas. Sans équipe et sans aucune promesse, des compagnies ont appuyé le projet de Nouvel Amphithéâtre en investissant 25,000$ tout en sachant très bien qu’elles devraient les faire vivre à raison de 200,000$ par année si une équipe de la LNH se pointait dans la Capitale. Les groupes Québécor et Remstar ont tous deux montré de l’intérêt pour opérer une équipe de la LNH à Québec (3) et ces nouvelles rapprochés au beau milieu de l’été ont fait vendre plus de 200 places dans le projet J’AI MA PLACE. Ces deux groupes devraient d’ailleurs rencontrer Mario Bédard d’ici quelques semaines. Cette semaine, il a été annoncé que le groupe français Vinci serait à Québec dans les prochaines semaines pour évaluer le financement du Colisée (4). Il y a également le gouvernement Charest qui annonçait qu’il pourrait voir à la hausse sa part promise de 50M$ dans le projet de nouveau Colisée à Québec (5). Le prêt de 100M$ pour un groupe québécois désireux d’acheter une franchise pour l’opérer à Québec est toujours disponible (6) et la FTQ pourrait embarquer. Une chose est certaine, autant dans le dossier Colisée que dans le dossier LNH, la volonté politique semble être présente.  

Bien que critiqué par certains dans le passé, Me Aubut est un atout majeur pour Québec. Avocat conseil pour la LNH et maintenant Président du COC, il est au courant d’à peu près tout ce qui se trame dans la LNH et il ne cesse de répéter que la LNH n’a jamais été aussi près de Québec. Dernièrement, il a accueilli Bill Daly pour trois jours à Québec. M. Daly est le bras droit de Bettman et celui qui pilote de dossier des Coyotes de Phoenix. Bien que soit disant en “vacances” à Québec, le “timing” est pour le moins surprenant quand on sait que l’épineux dossier des Coyotes pour la LNH doit se régler d’ici le 10 septembre. Une chose est certaine, durant ces 72h, le sujet du retour de la LNH à Québec a très certainement été abordé. À titre de Président du COC, Me Aubut poussera avantageusement la candidature de Québec à titre de ville candidate pour les Olympiques de 2022 ou 2026. Et pour cela, il faudra un nouvel amphithéâtre. Ce nouvel amphithéâtre est essentiel autant pour espérer recevoir les Olympiques que la LNH.  

Une dernière différence entre l’utilisation du conditionnel plutôt que de l’imparfait lorsque l’on parle du retour de la LNH est la fréquence dans les conversations. À l’imparfait, il était beaucoup plus rare que le sujet revienne dans les conversations. Aujourd’hui, au conditionnel, le sujet est fréquemment abordé et ce, autant dans les médias qu’entre amis. Ne cherchons pas à taire cette enthousiasme avec des phrases éteignoirs comme: “Ce n’est pas demain la veille” ou “On est loin de la coupe aux lèvres”. Regardons plutôt ce que nous devons faire et agissons en conséquence. Maintenant que le conditionnel est bien installé, laissons tranquillement le futur et le présent prendre la place. “Ce sera tu l’fun hein!” “C’est tu l’fun hein!” 

(1) http://legrandclub.rds.ca/profils/60263/posts/30785 
(2) http://radioego.com/ego/listen/2978 
(3) http://www.radio-canada.ca/sports/hockey/2009/08/02/002-quebec-dimanche.shtml?ref=rss 
(4) http://lejournaldequebec.canoe.ca/journaldequebec/actualites/regional/archives/2009/08/20090819-215617.html 
(5) http://www.corussports.com/hockey/amphitheatre_quebec_charest-20090814-1694441.html 
(6) http://www.corussports.com/hockey/pret_100_millions_-20090621-1615301.html

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